Gardienne : Epilogue

Épilogue

Je les déposai sur le pas de la porte de la maison de Vlad. Un an avait passé depuis la dernière fois que je l’avais vu… Un soir de février où le Clan et les Vampires avaient fêté l’ouverture de nouvelles négociations entre nos deux mondes. Il s’était passé beaucoup de chose en un an.

Je vérifiai une dernière fois que tout était bien là. L’enveloppe avec le nom de Vlad était sur le dessus. Il ne pourrait pas le louper. Il allait bien avoir ce que je voulais lui confier. Je me mis à repenser à sa petite amie. Je l’avais vu. Je savais qui elle était. Mon espion au Clan m’avait dit qu’ils venaient d’emménager ensemble. Je me décidai enfin à sonner. J’entendis quelqu’un dire qu’il allait voir qui c’était. Je reconnus l’odeur et la voix de Vlad. C’était lui qui allait ouvrir la porte. Après un dernier coup d’œil sur mon paquet, je disparus.

Vlad ouvrit. Il regarda à droite et à gauche et enfin en bas. Il prit ce que je venais de déposer. Il ouvrit rapidement l’enveloppe. Il la lut encore plus vite.

« Nina ! » appela-t-il.

Une jeune femme aux longs cheveux bruns et aux yeux noisette le rejoignit. Ils semblaient très amoureux. J’étais contente pour lui alors. Vlad lui confia ce que j’avais déposé sur le pas de sa porte. Elle rentra à l’intérieur avec. Vlad ne la suivit pas tout de suite. Il regarda encore les alentours pour tenter d’apercevoir ce qu’il cherchait c’est-à-dire une jeune femme à la peau d’albâtre, aux cheveux courts et aux yeux marrons presque noirs flamboyants. Mais le jeune homme ne trouva pas celle qui correspondait à ce signalement… Ou plutôt, il ne put pas se rendre compte qu’il s’agissait d’elle.

Je ne crois pas que Vlad remarqua les trois loups qui, postés pas très loin de sa maison, étaient en train d’observer tout ce qui se passait. Nous étions si habile pour nous dissimuler.

Un loup noir et un loup gris et blanc entouraient une louve entièrement blanche. De fines larmes rouges sortaient des yeux de la louve et tachaient sa jolie fourrure immaculée. Le loup noir frotta affectueusement sa tête contre celle de la louve. Elle tourna la tête vers lui pour lui donner un grand coup de langue… Mais les larmes étaient toujours là. Il ne me restait que cela maintenant… Mes larmes pour pleurer.

« Tu es sûre que cela ira ? Me demanda Shiva.

- Oui, répondis-je, cela ira. Après tout… je suis un démon. Pas de remord… pas de regret… c’est bien cela.

Ishta ne dit rien et se contenta de frotter encore une fois sa tête contre moi pour m’inciter à parler, à me soulager de ma douleur mais je n’avais pas envie d’en parler pour le moment. Je sautai hors du fourré. Ils me suivirent. Nous nous éloignâmes rapidement de la maison de Vlad et de Nina sous cette apparence de loup qui était, parmi toutes nos métamorphoses, ma préférée.