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Un capharnaüm dans ma tête
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10 janvier 2010

Son masque... (Pendant)

Titre : Son masque, partie 2 : Pendant
Rating : K+
Support : Code geass (animé)
Disclaimer : Rien n'est à moi.
Résumé : Dix ans viennent de passer et un grand bal masqué est organisé pour fêter ces dix ans de paix...


Chapitre 2 : Pendant

Des cheveux verts... Nanally lui avait dit de guetter des cheveux verts. Il n'y en avait pas. Milly se remit donc à écouter le discours qu'était en train de faire l'Impéractrice pour commémorer sa première décennie de règne, la première décennie de paix.

Après le discours de Nannally, il y eut ceux des autres dirigeants invités. Milly ne les écouta que d'une oreille, préférant laisser courir de nouveau son regard sur l'ensemble de l'assemblée à la recherche d'éventuel cheveux verts. Avec amusement, la journaliste constata que de nombreux invités s'étaient glissés sous le masque de Zéro. Il fallait s'en douter. Elle nota également que peu d'invités étaient démasqués. D'autres s'étaient contentés de tenue de soirée assorti d'un simple loup noir ou de masque beaucoup plus complexe, ce qui était son cas. Les derniers invités avaient sorti le grand jeu. Costumes et masques somptueux. Tissus éclatants. Bijoux précieux.

Avec soulagement, Milly constata que personne n'avait eu le mauvais goût de venir costumé en Lelouch le Démon.

« Tu penses que Zéro va nous faire un discours ? »

Milly avait perdu le compte du nombre de fois où elle avait entendu cette phrase au cours de ce début de soirée. Elle n'aurait certainement pas fait attention à cette énième répétition si cette question n'avait pas sonné comme un sarcasme.

La journaliste chercha la femme qui venait de parler. Elle était devant elle, plutôt sur sa droite. Tout ce qu'elle voyait d'elle était une masse de cheveux blonds dorés relevés en une coiffure compliquée parsemée de petites plumes et de perles noires et violettes.

Cette femme avait un cavalier aussi brun qu'elle était blonde auprès duquel elle venait de se pencher afin de lui glisser quelques mots à l'oreille.

Milly joua des coudes pour s'approcher du couple afin de les détailler de plus près. Malgré les protestations, elle réussit à aller à quelques pas d'eux, juste à temps pour entendre l'homme dire à sa compagne.

« On ne se moque pas d'un Héros. »

Cette voix...

« Un héros, même masqué, reste un homme, répliqua la femme.

-Pas quand cet homme est une idée. »

La femme se pencha de nouveau vers son compagnon. Ce qu'elle lui dit dit fin pendant un instant à leur joute verbale mais Milly ne fut pas capable de saisir ses paroles.

L'homme brun prit ensuite sa compagne par le bras.

« Quittons cet endroit.

-Pas avant d'avoir dansé. »

Il soupira.

« C'est toi qui voulait venir. » lui rappela sa compagne en échappant à son étreinte.

Il garda le silence.

« Je n'aurais pas dû. Je ne fais plus partie de leur monde.

-Nous ne faisons pas partie de ce monde. »

Il présenta son bras à sa compagne.

« Les discours et les remerciements durent toujours des heures. Ne voulais-tu pas être la première sur la piste de danse ? »

La femme blonde posa gracieusement sa main sur le bras de son compagnon. Le couple s'éloigna. La foule les laisse passer sans aucun problème. Milly les suivit du regard. Leurs pas à tous les deux avaient quelque chose... Quelque chose de royal.

Ils atteignirent rapidement la porte conduisant aux salles mise à la disposition des invités pour le bal. L'homme ouvrit la porte. Sa compagne la franchit en premier. Juste avant de sortir à son tour, l'homme brun parcourut la pièce du regard.

Milly se figea lorsque son regard croisa celui de l'homme dont elle avait écouté la conversation.

Ses yeux...

Elle n'avait connu que deux personnes avec de tels yeux... Un tel regard... L'une par ses interventions télévisées et l'autre personnellement.

Tous deux Empereurs...

Le père et le fils...

Tous deux morts aujourd'hui... Et pourtant, elle ne pouvait pas se tromper. Ses yeux violets ne pouvaient qu'appartenir à...

Mais il est mort !

Mais cette voix qu'elle connaissait si bien et qu'elle venait d'entendre à nouveau.

Lelouch, pensa Milly une fois que les yeux d'améthyste se furent détournés. L'homme brun entra à son tour dans la salle de bal. Milly voulut le suivre mais une pluie d'applaudissement éclata. Les discours et les remerciements étaient enfin terminés en fait. Quelques journalistes commencèrent à poser des questions. On attendait certainement d'elle qu'elle fasse de même. Elle devait abandonner l'étrange couple qu'elle venait de voir pour le moment et faire son travail.

Milly attendit avec impatience la dernière question... Qui arriva finalement. Les dirigeants de ce monde rejoignirent les salles de bal. Elle pouvait se mettre en chasse.

Elle les chercha pendant plus d'une heure. Sans résultat. Elle se trouvait maintenant dans la plus petite salle mise à la disposition des invités de l'Impératrice et la première chose qui lui sauta aux yeux fut l'attroupement qui se trouvait dans le fond de la pièce.

Personne ne dansait. Il faut dire que l'orchestre de cette salle était en train d'interpréter l'une de ses danses que l'on n'apprenait plus depuis des siècles. Pour le moment, la musique n'offrait donc qu'un bruit de fond agréable aux conversations... Et pourtant, un couple était en train de danser. Son couple mystérieux était juste devant ses yeux et elle put enfin les détailler plus attentivement du regard même s'ils lui tournaient le dos pour le moment.

Leurs costumes à tous deux étaient entièrement noirs.

Pantalon et long manteau pour lui.

Robe à la jupe longue et à la taille fine pour elle.

Je parie qu'elle porte un corset.

Le corsage de cette robe semblait faire une seconde peau à la femme blonde. Il en était de même pour ses manches qui s'arrêtaient juste au dessus du coude pour ensuite s'évaser en larges volants dont l'extrémité portait de fines lignes brodées violettes et dorées entrecroisées. On retrouvait les mêmes broderies sur les gants et au bout des manches du manteau de son compagnon.

D'un mouvement souple et gracieux, le couple se retourna vivement. La jupe de la robe noire virevolta dévoilant aux regards les bottines noires lacées que la femme blonde avait aux pieds.

Le couple avançait vers Milly à présent. Leurs costumes, des vêtements aux masques en passant par les bijoux, étaient assortis...Entièrement noir avec quelques touches violettes et dorées.

Milly se mit à examiner l'homme.

Sa silhouette était fine, presque gracile mais elle ne donnait pas cette impression de fragilité qu'on aurait pu y associer. Sa façon de se tenir, gracieuse et majestueuse, le faisait paraître plus grand qu'il ne l'était vraiment.

Son costume de couleur noire faisait ressortir sa peau pâle. Sous son manteau, il portait un veston noir sur lequel se détachait une chaîne dorée. La chemise à jabot qui se trouvait en dessous du veston était blanche.

Son masque était un simple loup noir aux contours brodés de fils violets. Il était surmonté de plumes noires, violettes et dorées plus ou moins longues qui cachait son front et les racines de ses cheveux bruns.

Elle ne s'était pas trompée.... Cette homme avait bien les mêmes yeux que son ami défunt.

Le couple se retourna de nouveau. Tandis qu'il s'éloignait d'elle, Milly constata que l'homme masqué portait sur le lobe de l'oreille gauche une perle d'un violet sombre qui était fixée à une chaîne d'or qui suivait le contour de son oreille et qui s'attachait à l'aide d'un large anneau d'or sur le haut de celle-ci.

Il s'agissait de Lelouch. Milly en était certaine. Mais... Il était mort n'est-ce pas ?

La robe noire virevolta encore une fois. Le couple lui fit de nouveau de face. Milly fixa de nouveau son attention sur la femme.

Le décolleté de sa robe était carré et bordé de dentelle noire. Le devant du corsage était lacé. De fins rubans violets et dorés se croisaient et se décroissaient sur sa poitrine. Comme bijou, elle ne portait qu'une simple chaîne d'or autour du cou avec une perle violette, similaire à celle que son compagnon portait à l'oreille, comme pendentif. Deux autres perles de la même couleur formaient le cœur des fleurs aux pétales dorées qu'elle avait comme boucle d'oreille.

Son masque était une réplique de celui de son compagnon sauf que ses contours étaient brodés de fils d'or et non plus de fils violets.

Ses yeux étaient tous aussi doré que ses cheveux et que certaines plumes qui surmontaient son masque.

Qui était-elle ?

Qui pouvait bien être cette femme si cet homme était Lelouch ?

L'immortelle... Celle qui avait donné son pouvoir, le geass, à Lelouch. Ce devait être elle. Mais... Mais Nana-chan avait dit que... Et cette femme était blonde.

La musique cessa. Le couple s'immobilisa. L'homme s'inclina devant sa compagne. Elle fléchit légèrement les genoux en guise de réponse.

Ils se redressèrent en même temps. La musique reprit... Bien plus vive et rapide qu'avant.

Quelques couples s'étaient déjà lancés dans la danse. L'attroupement attendait que le couple en face de même mais l'homme s'était éloigné de sa compagne.

« Sans moi. » dit-il simplement.

Milly se surprit à sourire. Les lacunes de Lelouch en sport étaient si légendaires.

« Déjà fatigué... Démon ? » répliqua sa compagne, un fin sourire aux lèvres.

Le regard violet fixa les orbes dorés.

Le silence.

Un homme grand et blond, en costume blanc, surgit soudain devant la femme masquée. Il s'inclina devant elle puis il se tourna vers son cavalier. Cet homme ne portait pas de masque.

Gino, constata Milly, étonnée.

Cela faisait plus d'une heure que ce dernier déambulait dans les salles de bal à la recherche d'un éventuelle cavalière puisque la sienne avait refusé de danser. Il avait fini par se mêler à l'attroupement qui se trouvait dans la troisième salle.

En voyant que l'homme ne semblait plus avoir envie de danser, il avait sauté sur l'occasion. Il fit donc irruption entre eux. Il s'inclina rapidement devant la femme en lui faisant un clin d'œil puis il se redressa et s'approcha de l'homme vêtu de noir pour lui mettre une grande claque dans le dos.

« Je peux l'inviter ! Ça ne pose aucune problème n'est-ce pas ? »

Un regard glacé d'améthyste se posa sur lui. Gino en aurait presque frémi. L'homme brun regarda sa cavalière puis se tourna vers Gino.

« Si je suis un Démon, elle est une Sorcière et une Sorcière et un Démon ne peuvent s'éloigner l'un de l'autre dans le monde des hommes... Donc oui, ça pose un problème. »

Sur cette phrase sibylline, le... Le Démon, puisqu'il s'était ainsi nommé, rejoignit la Sorcière, s'inclina devant elle et lui prit la main.

Le couple se mit en place et se lança dans la danse avec un rythme effréné.

Bon, je me suis fait jeté mais d'une manière originale au moins, se dit Gino tout en se demandant ce qui pouvait bien se cacher derrière cette histoire de démon et de sorcière.

Quelqu'un posa la main sur son épaule. L'ancien Chevalier de l'Empereur se retourna. Une femme à la robe de soirée bleue, portant un masque doré surmonté de tissu et de plume de la même couleur que sa robe et lui couvrant entièrement le visage, se trouvait derrière lui. A qui avait-il affaire ?

« C'est Milly.

-C'est impossible de te reconnaître avec ce masque.

-Kallen n'est pas avec toi ?

-Elle est avec son Altesse Impériale. Des souvenirs à échanger.

-Je vois. »

Gino tourna la tête sur le côté et montra de la tête le couple de danseur.

« De sacrés danseurs, dit-il à Milly. Je suis là depuis plus d'une heure. Ils n'ont pas arrêté. »

Elle acquiesça. La journaliste et le Chevalier observèrent le couple pendant un long moment tout en échangeant quelques banalités.

Des murmures s'élevèrent tout d'un coup.

La musique cessa.

Les danseurs en firent autant.

Le couple se retourna.

L'impératrice était là au milieu d'un petit groupe qui s'était incrusté au premier rang de l'attroupement qui s'était formé autour du couple vêtu de noir. Avec l'Impératrice, se trouvait Zéro bien sûr mais aussi le capitaine Kouzouki et quelques autres dirigeants et parmi ceux-ci se trouvait le ministre japonais des affaires étrangères Ougi et sa femme, un ministre qui ne s'était jamais senti très à son aise dans ce type de réunion mondaine et ce n'était pas le regard d'améthyste fixé sur lui qui allait l'aider. Il poussa même un léger soupir de soulagement lorsque les yeux violets le quittèrent pour se poser sur les autres accompagnateurs de l'Impératrice de Brittania.

Le groupe et le couple de danseurs se fixèrent pendant un long moment.

L'homme au loup noir était parfaitement immobile. Sa compagne s'approcha de lui. Ses deux mains entourèrent la sienne.

Les applaudissements de la jeune Impératrice mirent fin au silence oppressant qui s'était installé. Les autres firent comme elle.

La femme blonde glissa quelques mots à l'oreille de son compagnon. Il la regarda. Elle inclina légèrement la tête.

Le couple ; la main de la femme posée sur le bras de son compagnon ; s'avança vers l'Impératrice. Ils plongèrent ensuite tous deux en une profonde révérence devant la jeune femme aux yeux bleus puis ils se redressèrent avec un synchronisme parfait.

Le silence de nouveau... Qui fut finalement troublé par le ministre japonais.

« Ne doit-on pas retirer son masque devant l'Impératrice ? »

Ougi avait raison mais personne ne l'avait encore fait. Petit à petit, les masques se mirent donc à disparaître. Milly ôta le sien, le regard fixé sur le couple qu'elle avait suivi plus tôt dans la soirée. Gino lui donna alors un léger coup de coude.

« On dirait bien que nos deux danseurs n'ont pas envie de montrer leur visage. »

L'ancien Chevalier avait raison. Le couple était immobile. Le regard de la femme parcourait la salle tandis que celui de l'homme restait fixé sur le ministre japonais qui avait senti un frisson de peur lui parcourir l'échine au moment où le regard accusateur du danseur s'était de nouveau posé sur lui. Ougi aurait voulu détourner les yeux mais il n'en avait pas été capable. Il était pris au piège des yeux d'améthyste qui était en train de le fixer.

Une vague de culpabilité commença à l'envahir. Il n'avait pas connu un tel assaut de ce sentiment depuis la mort de l'Empereur... Du véritable Zéro. Ce jour-là, il avait tellement regretté d'avoir démasqué leur chef. S'il ne l'avait pas fait... S'il n'avait pas cru... Ce jour-là pourtant, un certain soulagement s'était mêlé à cette culpabilité. Cet homme, cet adolescent, qui avait ordonné un tel massacre... Il méritait la mort. Mais pour le moment, piégés par ses yeux violets qui ressemblaient tant à ceux de l'adolescent qui avait créé et dirigé les Chevaliers Noirs, il n'y avait que la culpabilité.

Tout redevint normal, le soulagement fut de nouveau victorieux sur la culpabilité lorsque le regard accusateur le quitta pour se poser sur sa blonde compagne.

Les deux danseurs se sourirent puis l'homme s'éloigna de sa compagne pour s'avancer vers l'Impératrice. Il s'arrêta à quelque pas d'elle. Son regard violet plongea dans les lumineux yeux bleus de la jeune femme. Il regarda ensuite Zéro puis il leva le bras.

Ses mains commençaient tout juste à tirer sur le fin ruban noir qui maintenait son masque en place lorsqu'une voix s'éleva.

« Si la tradition veut que nous quittions nos masques devant l'Impératrice, pourquoi Zéro garde-t-il le sien ? »

Ougi frémit de nouveau. Il connaissait cette voix. Il chercha à croiser le regard de Kallen pour avoir une confirmation à ses soupçons mais les yeux de la jeune femme étaient fixés sur celle qui venait de parler.

« Zéro n'a pas à retirer son masque devant qui que ce soit. » dit la japonaise.

Un murmure d'approbation de l'assistance fit suite au choc et à la désapprobation qu'avait ressenti l'assemblée après les paroles de la danseuse vêtue de noir. Cette dernière se tourna vers Kallen.

Qui sont cet homme et cette femme ? Était en train de se demander la japonaise tandis qu'un sourire moqueur se dessinait sur le visage de la femme blonde vêtue de noire. Ce sourire... Elle l'avait vu si souvent sur un autre visage. Et cette voix... Elle aurait reconnu entre mille cette voix sarcastique.

« Seul le vrai ne peut retirer son masque mais comment reconnaître le vrai du faux lorsqu'il y en a deux... Ou plus ? » répliqua la danseuse.

Le regard d'ambre que Kallen avait également reconnu se posa sur Zéro qui se trouvait sur la droite de l'Impératrice, un peu en retrait comme à son habitude puis il s'attarda pendant un instant sur son compagnon immobile et il se posa enfin sur quelqu'un qui se trouvait tout près de l'Impératrice, juste à sa gauche... Un autre Zéro.

Le silence de nouveau puis l'éclat.

Un masque tomba sur le sol.

Un cri.

« Pour Lelouch-sama !! »

Un coup de feu.

D'autres cris.

Kallen aurait voulu crier elle aussi mais elle ne pouvait pas.

Fais quelque chose Suzaku !

Il avait été négligeant. Il était le Chevalier, le garde du corps de l'Impératrice. Il avait déjà perdu une princesse. Il n'en perdrait pas une deuxième.

Avant même que le coup de feu n'éclate, il s'était précipité vers Nanally afin de lui faire un rempart de son corps mais la foule l'empêcha de s'approcher rapidement.

Ce n'est pas lui, Zéro, qui fit de son corps un rempart à l'Impératrice puisqu'il se trouvait maintenant juste derrière l'assassin, sa face sans visage fixant celui qui avait protégé Nanally... L'homme qui ne s'était pas démasqué et qui avait le même regard que Lelouch, constata aussitôt Suzaku.

Son regard se détourna pendant un instant de l'homme vêtu de noir afin de fixer sa compagne aux yeux d'ambre. Elle soutint le regard de Zéro même si elle ne le voyait pas. Son compagnon avait fait de même un peu plus tôt.

Zéro reporta son attention sur le terroriste qu'il maintenait immobile. L'autre homme masqué s'était approché d'eux et lui avait pris son arme. Sa main, dénudée, en profita pour frôler la peau de l'imposteur qui avait tenté de tuer Nanally.

Quelque chose se produisit à ce moment. Suzaku n'aurait pas su dire quoi mais il sentit le corps de l'homme qu'il tenait se crisper brusquement puis se détendre au moment où l'homme aux yeux violets le lâcha.

L'homme vêtu de noir se tourna ensuite vers l'Impératrice et il plongea en une profonde révérence tandis que le visage du terroriste était en train de se décomposer.

« En vie... Il est en vie... »

Ce n'était qu'un murmure mais Suzaku l'avait entendu. Le terroriste partit ensuite dans un immense éclat de rire hystérique. Zéro fit signe à des gardes de l'emporter loin d'ici. Avant de s'intéresser de nouveau à l'homme qui venait de sauver Nanally, la face lisse de Zéro se dirigea une nouvelle fois vers sa compagne.

Ce regard ambré...

Ces yeux d'améthyste...

Suzaku était partagé entre la colère et la stupéfaction. Une telle chose était impossible... Il le lui aurait dit si cela avait été le cas n'est-ce pas ? Bon sang ! Tout n'était donc qu'un jeu, une mascarade pour ces deux-là... Il avait partagé leur vie pendant tout ce temps. Il avait cru que... Il était son épée. Elle était son bouclier.

Il aurait dû s'en douter, se dit-il en se rappelant les répliques qu'ils avaient échangé la nuit où Lelouch avait accédé au trône.

« N'ai-je pas tenu ma promesse Sorcière ? Je suis un Démon maintenant. »

C.C avait souris mais son regard était triste.

« Pas encore tout à fait. » avait-elle répondu.

Et maintenant, la Sorcière aux yeux d'ambre était en train de glisser sa main dans celle du Démon aux yeux d'améthyste après l'avoir rejoint au côté de Nanally

« Ma compagne est certainement troublée par ce qui vient de se passer. Permettez-nous de nous retirer votre Altesse afin qu'elle puisse se reposer ? » demanda le sauveur de l'Impératrice d'une voix grave.

Nanally ne répondit pas tout de suite. Comment pouvait-on rester aussi calme après un tel événement ? Si cet homme n'avait pas été là, elle serait morte.

« Bien sûr. » finit-elle par dire.

Elle s'approcha de son sauveur et prit sa main ganté.

« Merci. Nous vous en serons éternellement reconnaissantes. Attendez donc dans la pièce adjacente le temps qu'une chambre soit préparée. »

Elle leva enfin les yeux vers lui et elle se figea.

Ces yeux...

Pendant un moment, l'Impératrice crut que l'homme qu'elle avait en face d'elle était sur le point de se pencher pour effleurer son front de ses lèvres mais son sauveur plongea encore une fois dans une profonde révérence et ses paupières voilèrent ces yeux si semblables à ceux de son frère.

Sa compagne s'était approchée. Elle s'inclina à son tour devant Nanally.

« Sa majesté est trop bonne. »

C.C. ?

Le couple se redressa. Bras dessus, bras dessous, ils fendirent la foule. Nanally les suivit du regard. Elle avait d'abord cru que c'était l'homme qui soutenait sa compagne. Elle se trompait, réalisa-t-elle tout d'un coup. C'était le contraire.

Il est blessé !

Elle aurait voulu faire quelque chose mais tout le monde était en train de se presser autour d'elle en bons courtisans qu'ils étaient.

Zéro s'approcha d'elle.

« Vous devriez peut-être vous retirer vous aussi. » lui dit discrètement Suzaku.

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