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Un capharnaüm dans ma tête
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1 mai 2010

Eolhsand (Scène 3)

Rien n'est à moi sauf celle qui donne son nom à la fic. Le reste est à la BBC.


Scène 3 : L'audience


Les Audiences duraient déjà depuis un long moment. Elles se suivaient et se ressemblaient. Ce faisait donc un moment qu'Arthur avait cessait d'écouter ce qui se disait. Il savait que ce n'était pas bien évidemment mais...

Il parcourut la salle du trône du regard pour tromper son ennui. Il remarqua bien vite la femme aperçue chez Gaïus. Elle s'était changée. Elle portait maintenant une longue robe blanche qui lui découvrait les épaules. Une fine ceinture noire entourait ses hanches et elle avait une écharpe de la même couleur autour du cou. Elle avait ajouté une dernière touche de noir à sa tenue avec ses gants.

Son père aussi l'avait remarquée. Il était en train de la regarder attentivement. Arthur ne pouvait pas voir le visage du Roi puisqu'il se tenait quelques pas derrière lui mais en voyant cette femme, son père semblait un peu plus tendu.

L'homme qui faisait face au Roi avait fini de parler. Ce dernier l'assura qu'il enverrait quelqu'un enquêter sur le vol de grain qu'il venait de signaler.

Le Roi releva ensuite la tête. D'un signe de la main, il invita le prochain demandeur à s'avancer.

Arthur ne fut pas surpris en voyant la femme blanche s'approcher.

Nouveau signe de la main de la part du Roi mais à son fils cette fois-ci.

« Qui est cette femme ? Lui demanda-t-il à voix basse.

-Une barde, répondit Arthur. Elle dit s'appeler Eohlsand. Elle voudrait devenir le barde résident de Camelot. »

Uther fit signe à son fils de reprendre sa place derrière lui puis il invita la barde à prendre la parole par pure politesse. Elle ne pouvait pas rester ici. S'il l'avait pu, il l'aurait fait arrêter sur le champ. Cette femme était barde... Son prénom était un mot issu de l'Ancienne Religion... Elle était si blanche... Si surnaturelle... Elle ne devait pas rester ici.

La Barde s'inclina puis déclara :

« Je me nomme Eohlsand Votre Majesté. Je suis barde. L'hiver approchant, j'aimerais rester à Camelot pendant ce temps.

-D'où venez-vous ?

-D'ici et d'ailleurs depuis le jour de ma naissance. Je suis née, ici, à Camelot. J'ai vécu une partie de mon enfance dans le Royaume d'Olaf. J'ai aussi vécu à Mercia. La liste est longue Majesté. »

Elle était née à Camelot... Cette phrase réveilla un souvenir dans l'esprit du Roi. Non, c'était impossible que cette femme soit... Il devait la faire parler.

« Eohlsand n'est pas votre vrai nom n'est-ce pas ?

-En effet Majesté.

-Quel est-il ?

-Je ne peux vous le donner.

-Avec les derniers évènements, vous devez comprendre que je ne peux accepter qu'une personne refusant de me dire son nom reste à Camelot. »

Eohlsand garda le silence pendant un long moment.

« Votre Majesté, répliqua-t-elle enfin d'une voix dure, je pensais que vous comprendriez mes attentions. Je vous en ai déjà trop révélé en disant que j'étais née à Camelot. »

Alors c'était bien elle. Il est vrai que derrière ce masque blanc, il reconnaissait d'autres traits.

« Vous ne voulez pas voir une tâche dans la réputation des Pendragon, poursuivit Eohlsand. J'aimerais qu'il en soit de même pour ma famille. Tant de temps à passer. On me croit certainement morte et je préférais que cet état de fait demeure, chose impossible si je révèle publiquement qui et ce que j'étais. »

La barde soupira.

« Si vous ne le faîte pas pour moi, faîte-le pour l'honneur d'une famille connue et estimée. »

Uther ne répondit pas tout de suite. Il pouvait la renvoyer d'ici sans problème. Son existence était un secret et ce secret ne pouvait lui porter préjudice puisqu'elle ne pouvait aller révéler à sa famille que Camelot l'avait jetée hors de ses murs. Mais cette femme était barde et l'hiver approchait...

« Je prendrais ma décision après vous avoir parlé en privé. » finit par dire Uther.

Eohlsand plongea dans une nouvelle révérence.

« Je n'y vois aucun inconvénient Votre Majesté. »

La barde reprit ensuite sa place dans la foule. Arthur s'approcha de son père.

« Je vais envoyer quelqu'un à Mercia et dans le royaume d'Olaf pour enquêter sur elle.

-Non Arthur ! Cette femme est inoffensive. » répondit Uther avec véhémence.

Le jeune homme prit un air surpris. Son père n'eut pas le temps de lui répondre. Un paysan fit soudain irruption de la salle du trône en criant :

« Sorcellerie !!! »

L'attention de tous fut attirée par ce simple mot. On s'écarta pour laisser passer l'homme qui venait d'entrer. Celui-ci s'agenouilla devant le Roi.

« Mes voisins... Mes voisins Votre Majesté... Leur bébé... Leur bébé, il...

-Calme-toi, ordonna Uther, et parle ! »

L'homme essaya de reprendre plusieurs fois son souffle.

« Ce... Ce matin, j'ai rendu visite à mes voisins... Elle était en train de nourrir son bébé mais... mais c'était pas un bébé. C'était un bout de bois. Juste du bois et ils le prennent pour leur enfant.

-Arthur ! »

Le Prince s'approcha de son père.

« Conduit mon fils chez tes voisins. » ordonna Uther.

Il se tourna ensuite vers Arthur.

« Prend quelques Chevaliers avec toi et ramène cette chose à Gaïus.

-Et si les parents protestent ?

-Fais comme il te plaira. »

Arthur s'inclina rapidement puis sortit de la salle du trône. Il fit rapidement signe à Merlin de le suivre.

Le serviteur jeta un léger coup d'œil à Gaïus. L'accalmie qui avait fait suite à l'attaque du Grand Dragon avait pris fin. Merlin suivit son Maître. En sortant, le regard du jeune homme croisa celui de la femme blanche. A peine était-elle arrivée qu'un enfant disparaissait... et Uther semblait enclin à la laisser rester ici... Il se jura intérieurement de ne pas la laisser s'approcher d'Arthur.

...

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