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Un capharnaüm dans ma tête
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14 mai 2010

Eolhsand (Scène 6)

Rien n'est à moi sauf celle qui donne son nom à la fic. Le reste est à la BBC.


Scène 6 : Nouvelles victimes


Gaïus se rendait bien compte que Merlin voulait en savoir plus sur Eolhsand et il aurait aimé tranquilliser le jeune homme à son sujet mais il ne pouvait pas le faire. C'était en gardant les secrets des plus puissants qu'il s'était maintenu à cette place et même s'il ne faisait que soupçonner la vérité derrière le masque de la barde, il ne pouvait pas en parler à son jeune protégé.

Merlin était avec le Prince Arthur. Le Roi avait décidé que tous les Chevaliers devaient rendre visite à toutes les maisons de Camelot pour voir s'il n'y avait pas de nouveau bébé de bois.

Le vieux médecin avait laissé son examen de la créature de côté pour se plonger dans ses livres. Il l'avait recouvert d'un drap blanc. Le bébé n'avait pas protesté et de temps en temps il voyait le drap s'agiter. Le bébé devait quelque peu gigoter.

Gaïus leva le nez de ses livres en entendant un coup à la porte.

« Entrez ! »

La porte s'ouvrit et laissa passer la barde qui préoccupait tant Merlin.

« Bonjour Gaïus.

-Dame Eolhsand. » répondit le médecin en inclinant légèrement la tête.

La femme blanche sourit.

« On ne me considère plus comme une Dame depuis longtemps.

-Mais vous en avez toujours la tenue en tout cas. »

Les vêtements de la femme blanche était le parfait contraire de ceux qu'elle portait la veille. La robe était noire. L'écharpe et les gants blancs. La ceinture était aussi dorée que ses yeux.

« Vous ne devriez pas sortir sans vous protéger du soleil, lui fit remarquer Gaïus.

-Le temps est couvert.

-On ne sait jamais. Le soleil...

-Peut m'être fatal si je m'y expose trop longtemps. Je le sais très bien Gaïus. »

Le médecin observa longuement la femme blanche. Allait-il oser lui poser la question qui lui brûlait les lèvres ?

« Que voulez-vous ? »

Il n'avait pas osé.

« Sa Majesté m'a autorisé à rester ici à condition de ne pas propager tous ces faux contes glorifiant la magie.

-Vous m'en voyez ravi. »

Merlin, lui, ne le serait certainement pas.

« Mais il m'a permis de jouer de la musique. Je me demandais si je ne pouvais pas distraire ainsi ceux qui sont encore blessés.

-Pourquoi pas. »

Gaïus se mit à réfléchir.

« Vous pourriez allé voir Sir Léon. Il est le seul survivant de l'expédition ayant triomphé du Dragon.

-J'ai pourtant entendu dire qu'il n'y avait eu aucun survivant à part le Prince et son serviteur.

-Arthur et Merlin n'ont pas été blessés. Sir Léon a eu les deux jambes cassés en tombant de cheval et heureusement pour lui, ses brûlures étaient bénignes.

-Il s'en est donc plutôt bien sorti.

-Plutôt oui. »

Eolhsand aurait dû partir mais... Elle s'approcha de Gaïus.

« Vous faites des recherches sur cette histoire de bébé en bois. »

La femme blanche parcourut la pièce du regard. Cherchait-elle le fameux bébé de bois rapporté par Arthur ?

Gaïus acquiesça.

« Je pourrais vous aider. Je connais pas mal de contes. Peut-être que... »

Le médecin regarda la barde dans les yeux.

« Vous voulez le voir et le toucher n'est-ce pas ? »

Il savait au plus profond de lui que ce souhait n'avait rien à voir avec une quelconque curiosité malsaine.

« Vous vous méfiez de moi, affirma alors Eolhsand.

-Que faites-vous ici ? Répliqua aussitôt le médecin.

-Je vous l'ai dit. Je suis juste une barde cherchant un abri pour l'hiver.

-Nous savons tous les deux que vous n'êtes pas une barde ordinaire.

-Si c'est à cause de ma maladie...

-Vos yeux Eolhsand... Je n'ai jamais oublié vos yeux. »

La femme blanche garda le silence. Ses paupières voilèrent pendant un instant l'or de ses yeux. Quand elle les rouvrit, Gaïus crut apercevoir le regard qui l'avait tant troublé des décennies plus tôt.

« Je ne suis pas votre ennemi. »

Le vieil homme soupira.

« Merlin se méfie de vous. Il sent que...

-Je m'en doutais. Il y a certains choses que je peux cacher mais pas d'autre.

-Il croit que vous êtes là pour Arthur.

-Pas seulement.

-Si Uther...

-Uther abrite un Enchanteur dans ses murs depuis plus de deux ans et il a été le gardien d'une devineresse pendant toute une décennie, on peut difficilement faire plus aveugle que lui.

-Si vous saviez combien de fois Merlin s'est retrouvé au cachot à cause de...

-Il n'a pas été le seul. »

Gaïus se tut. Il ne voulait pas en parler.

« Montrez-moi le bébé Gaïus, demanda Eolhsand. Si je... »

On frappa à la porte. Arthur entra sans invitation. Il était suivi de Merlin. Les deux jeunes hommes avaient quelque chose dans les bras.

« Nous en avons trouvé deux autres. » dit Arthur.

Merlin garda le silence. Il fixait Eolhsand. Que faisait-elle ici ?

La barde se dirigea vers la sortie.

« Je vais allez voir Sir Léon ainsi que vous me l'avez conseillé. »

Elle quitta la pièce. Merlin la suivit du regard. Il sentait sa magie tourbillonner, prête à sortir pour aller à la rencontre de la femme blanche. Une étrange pensée le frappa tout d'un coup. Et si sa magie échappait à son contrôle ? Et si, en présence d'Eolhsand, il se mettait à lancer un sort sans s'en rendre compte ? Était-ce possible ?

Le regard de Merlin croisa alors celui, interrogateur, d'Arthur. Le Prince avait vu que son serviteur avait observé attentivement le départ de la barde et il y avait tellement de méfiance dans le regard qu'il portait à la femme blanche. Arthur ne comprenait pas. Cette femme venait d'arriver. Ce n'était pas dans les habitudes de Merlin de juger ainsi quelqu'un. Peut-être Merlin avait-il découvert quelque chose sur elle... Cela n'aurait pas été la première fois après tout. Merlin était parfois un tel idiot mais à d'autres moments, Arthur avait été frappé par sa clairvoyance.

« Que faisait la barde ici ? Demanda le Prince à Gaïus.

-Dame Eolhsand voulait me demander si elle pouvait distraire mes patients. Elle m'a aussi proposé de m'aider dans mes recherches. Peut-être y a-t-il eu des précédents relatés dans des contes. »

Merlin voulut dire quelque chose mais Gaïus le fit taire d'un regard. Ce n'était pas le moment d'avoir cette discussion.

« Je devrais sans doute en parler à mon père, déclara Arthur. S'il la laisse rester ici, autant qu'elle se montre utile dans notre lutte contre la magie.

-C'est une bonne idée Sire. » observa Gaïus.

Merlin préféra garder le silence. Arthur avait compris qu'il avait un « problème » avec la nouvelle arrivante. Le Sorcier aurait aimé lui faire part de ses soupçons mais c'était impossible. Il ne pouvait pas dire à Arthur qu'il sentait qu'Eolhsand n'était pas tout à fait une femme normale. Il lui fallait des preuves avant d'en parler eu Prince. Il eut une idée. Il allait aider Gaïus dans ses recherches. Peut-être découvrirait-il ce qu'était la femme blanche et de quelle manière il pouvait lutter contre elle si besoin est. Il ferait ainsi d'une pierre deux coups.

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