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Un capharnaüm dans ma tête
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21 juillet 2010

Eolhsand (Scène 25)

Rien n'est à moi sauf celle qui donne son nom à la fic. Le reste est à la BBC


Scène 25 : Les Archives


« Geoffrey, consulter ces documents est vital.

-Il n'en est pas question Gaïus. Tu sais très bien qu'il faut l'accord du Roi pour pouvoir le faire.

-Je préfère ne pas en parler au Roi avant d'être certain de ce que j'avance. »

Gaïus et Merlin se trouvaient dans la bibliothèque du Château. Depuis des heures, Gaïus essayait de convaincre Geoffrey de Monmouth, l'archiviste et généalogiste de la Cour, de le laisser consulter les Archives datant de l'époque de la Grande Purge.

« Si je te donne une liste de noms, pourras-tu vérifier s'ils ont un rapport avec les Archives sur la Sorcelleries ? Proposa finalement Gaïus.

-Combien de nom ?

-Huit. »

L'archiviste se mit à réfléchir.

« Ce n'est pas trop mais c'est déjà beaucoup. Cela va prendre du temps.

-Je peux t'aider.

-Personne d'autre ne peut voir...

-Je sais Geoffrey. Je sais. Je veux juste vérifier une idée qu'a eu Merlin. »

L'archiviste regarde le jeune serviteur.

« Alors ça vient de lui ? D'où as-tu sorti cette idée mon garçon ? »

Merlin n'aimait pas mentir mais il ne pouvait pas parler à Geoffrey de Monmouth de la rencontre qu'il avait fait la nuit précédente. Heureusement, Gaïus et lui avaient concocté une petite histoire en prévision de cette question.

« Et bien... »

Merlin était gêné. Il n'aimait vraiment pas mentir. Mais sa gêne ne mettait pas vraiment à mal la petite histoire qu'il allait conter à l'archiviste.

« J'ai entendu des gens parler... En ville ! Ils parlaient des bébés de bois et quelqu'un a dit que le malheur frappait toujours les mêmes familles... Que maintenant on leur volait leur enfant et qu'il y a vingt ans pendant la Grande Purge... »

Merlin se tut. Geoffrey de Monmouth regarda Gaïus.

« Je comprends mieux pourquoi tu veux des preuves avant d'en parler au Roi. C'est difficile de consulter les Archives sur la base de quelques racontars. »

L'archiviste fixa ensuite Merlin.

« Ces gens... Ils ont cités des noms en particulier ? »

Merlin lui fit signe que non.

« Il fallait s'en douter. »

Geoffrey fit signe à Gaïus.

« Viens avec moi. »

Il regarda ensuite Merlin.

« Mais toi, il n'est pas question que tu mettes un pied dans cette salle. »

Geoffrey de Monmouth s'enfonça dans les tréfonds de la bibliothèque. Merlin grimaça.

« Il n'a toujours pas oublié l'histoire du faux on dirait.

-Il finira par le faire. »

Merlin n'en était pas aussi sûr que Gaïus. Le jeune homme s'installa dans un coin de la bibliothèque.

« Je vais rester ici. »

Le médecin s'éloigna après avoir adressé un léger sourire d'excuse à son jeune protégé.

Merlin attendit pendant un long moment. Il aurait pu jeter un coup d'œil aux livres mais mieux valait qu'il ne touche à rien. Il voulait éviter de s'attirer les foudres de l'archiviste.

Merlin aimait les livres. Il se mit à rêver qu'un jour, il aurait tous les livres qu'il voulait... Livre de Magie comme Livre de Sciences. Gaïus avait raison. La Magie ne pouvait pas tout résoudre... Comme la Science d'ailleurs. Le jeune homme sourit en s'imaginant dans l'une des grandes tours du château entouré de tous ses livres, entourés d'instrument de Magie, d'Alchimie, de médecine... Parfois il pensait demander à Arthur de lui laisser un peu de temps afin de pouvoir étudier tout cela mais il n'avait jamais oser le faire de peur que le Prince ne se moque de lui. Peut-être pouvait-il le faire à présent ? Après tout, deux nuits plus tôt, Arthur n'avait-il pas avoué à demi-mot qu'ils étaient amis ?

Merlin pensa ensuite à la rencontre qu'il avait fait la nuit précédente et cette pensée le conduisit tout naturellement vers Eolhsand. Était-ce la barde qu'il avait vu cette nuit ? La silhouette vêtue de blanc ressemblait trop à celle toute vêtue de noir. Il ne pouvait que s'agir d'Eolhsand. Les deux voix aussi se ressemblaient bien que celle de la silhouette blanche soit beaucoup plus grave et plus rauque...

Mas il y avait la main... Cette main griffue et écaillée qu'il avait aperçue.

Merlin pensa à ce que lui avait dit Gwen. Eolhsand portait des gants en permanence. Était-ce pour cacher ses mains ? Mais son amie avait dit que la barde quittait ses gants pour jouer de la musique. Elle avait donc dû voir ses mains.

Bon sang Merlin ne comprenait pas. Tout en lui le poussait à penser qu'il avait eu affaire à Eolhsand mais cette main...

Et s'il menait Swostor auprès d'Eolhsand ? Comment réagirait la petite Dragonne ? Après tout, elle avait semblait partagé un lien particulier avec la silhouette blanche.

Un lien ? Cette femme lui avait dit qu'elle devait être liée à quelqu'un pou que sa magie n'affecte plus la sienne ; du moins c'était ce qu'il avait cru comprendre grâce aux maigres explications qu'elle lui avait donné. A qui devait-elle être liée ? Elle avait dit être la dernière de sa race comme son lié serait le dernier de la sienne. Parlait-elle d'un Dragon ? Était-elle venue ici à cause de l'attaque de Kilgarrah ? Espérait-elle retrouver le Dragon malgré l'annonce de sa mort ?

Une main se posa sur l'épaule de Merlin.

« Merlin ? »

Le jeune homme leva la tête. Gaïus avait l'air soucieux.

« Alors ? Demanda-t-il.

-Nous n'avons pas trouvé tous les noms mais...

-Mais...

-Mais nous en avons plus de la moitié. Cinq bébés sur huit ont eu des parents condamnées ou tout simplement soupçonnés de magie pendant ces vingt dernières années.

-Elle avait donc raison, murmura Merlin.

-Oui. Nous devons prévenir le Roi. »

Oui, il fallait prévenir Uther mais ils savaient bien tous les deux où tout ceci allait les conduire. Haine, peur et folie seraient leur lot quotidien pendant les jours prochains.

...

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