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Un capharnaüm dans ma tête
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24 juillet 2010

Eolhsand (Scène 28)

Rien n'est à moi sauf celle qui donne son nom à la fic. Le reste est à la BBC


Scène 28 : Un peu de Musique


Les doigts d'Eolhsand effleurèrent doucement les cordes de la harpe qui se trouvait dans sa chambre. La Barde n'avait pas particulièrement envie de jouer mais la musique était bien la seule chose qui pouvait détourner son esprit du désordre ambiant pour le moment.

Gaïus et Merlin avaient dû trouver des preuves après la conversation qu'elle avait eu avec le jeune Enchanteur et bien évidemment la seule réponse d'Uther après ces nouvelles informations avait été l'arrestation de masse. D'un moment à l'autre, des Chevaliers viendraient ici pour lui annoncer qu'elle allait être obligée de rester dans sa chambre jusqu'à nouvelle ordre.

Eolhsand préférait de loin cette option à l'autre c'est-à-dire les cachots. Les cachots étaient synonyme de promiscuité et avec la panique, la peur, bref, toutes les émotions fortes qu'il y avait pour le moment dans l'air, elle n'était pas sûre de réussir à préserver son intégrité mentale. Perdre le contrôle c'était entrer dans un cercle sans fin. En perdant le contrôle, il y aurait encore plus d'émotions qui entreraient dans sa tête et plus d'émotion signifiait encore moins de contrôle. C'était ainsi. Elle le savait. Elle avait déjà connu cette situation et dans ces moments-là mieux valait qu'elle soit seule et éloignée de tout objet un tant soit peu dangereux. C'était pour cette raison que les gens comme elle finissait toujours par se retirer loin de monde, là où il n'y aurait pas d'autres pensées, d'autres émotions que les leurs.

Si seulement elle avait pu être liée mais... Mais son frère d'âme était mort et elle était maintenant seule. Seule jusqu'à ce qu'elle se lie de nouveau mais elle n'était pas encore prête à le faire et son élu l'était encore moins qu'elle. Il fallait attendre encore un peu malgré les risques que cela pouvait représenter.

Ses futurs geôliers étaient dans le couloir, juste devant la porte. Il y avait deux gardes. Il y avait Arthur. Il y avait Merlin... Et Sweostor.

La petite Dragonne se trouvait dans sa cachette habituelles, sous la chemise de l'Enchanteur.

La présence de Sweostor et celle de Merlin pouvaient potentiellement poser problème. Elle était instable et la Magie de Merlin pouvait réagir à cette instabilité. Quant à Sweostor... Ce n'était encore qu'une enfant. Eolhsand pouvait seulement espérer que Merlin se montre capable de l'empêcher de se faire voir car c'était certainement ce que chercherait à faire Swostor en sentant sa présence.

Trois coups à la porte. Eolhsand se leva et alla ouvrir. Les deux Chevaliers restèrent à l'extérieur. Prince, Enchanteur et Dragon entrèrent.

Eolhsand faillit sourire en voyant Merlin observer furtivement ses mains. Elle avait joué de la harpe. Elle était mains nues... et ses mains ressemblaient de nouveau à des mains humaines. Elles n'avaient rien à voir avec celle qu'avait pu apercevoir l'Enchanteur. Merlin devait penser à leur rencontre en ce moment. Il devait penser à cette main qu'il avait aperçues, cette main qui n'était pas humaine.

Arthur toussota.

« Veuillez excuser notre intrusion Dame Eolhsand. »

La femme blanche garda le silence.

« Vous me voyez désolé par ce qui va suivre mais j'y suis obligé. J'agis ainsi car il est de mon devoir de protéger Camelot et ses habitants. »

Une pause.

« Jusqu'à nouvel ordre, il vous est interdit de quitter votre chambre ma Dame. »

-Quelqu'un nous menace-t-il ? » demanda la Barde.

Elle savait bien que non mais elle devait faire semblant de ne rien savoir. Elle avait un rôle à jouer.

Arthur se racla la gorge. Il était un peu gêné par ce qu'il devait lui annoncer.

« Pas exactement. Le Roi, mon père, a ordonné que tout nouvel arrivant...

-C'est à cause des bébés de bois c'est ça ? » l'interrompit Eolhsand.

Il aurait dû relever l'impolitesse dont la Barde venait de faire preuve mais Arthur se contenta d'acquiescer. Il poussa ensuite un discret soupir de soulagement. Eolhsand semblait avoir compris ce qui se passait sans qu'on ait eu besoin de lui fournir de plus amples détails.

« Je comprends parfaitement votre position Sire. »

La Barde alla s'asseoir devant la harpe.

« Tant que vous ne m'empêchez pas de jouer... »

Une rapide et envoûtante mélodie naquit sous les doigts blancs. Eolhsand ferma les yeux. Elle devait se concentrer sur la musique. Si elle ne le faisait pas...

Quelque chose n'allait pas. Merlin n'aurait pas su dire quoi mais il le sentait. Dès qu'il était entré dans la chambre d'Eolhsand, le sursaut de magie avait eu lieu mais il était plus fort que d'habitude, sans toutefois atteindre celui qui avait donné vie à Sweostor.

Ce n'était pas le seul problème que rencontrait Merlin. Dès qu'ils étaient entrés, Sweostor avait commencé à s'agiter. La petite Dragonne était tout excitée et elle avait bien failli se manifester ouvertement. Forte heureusement Merlin avait réussi à la garder à peu près silencieuse pour le moment mais il sentait bien que ce semblant de calme n'allait pas durer très longtemps.

Puis Eolhsand s'était mise à jouer et Sweostor s'était immobilisée. Peu après Merlin la sentit dodeliner de la tête en rythme. Sweostor ronronnait doucement.

Des images sans queue ni tête commencèrent à envahir la tête de Merlin. Deux minuscules Dragons étaient en train de jouer dans l'herbe sous la surveillance d'un troisième qui devait être presque aussi gros que Kilgarrah. Il crut aussi apercevoir des humains. Un groupe de femme à la peau encore plus blanche que leurs vêtements. Des hommes vêtus de cuir noir et armés jusqu'aux dents.

Que signifiait donc tout ceci ?

La musique cessa. Eolhsand se leva.

« Camelot ne peut que se réjouir de la présence d'une telle musicienne entre ses murs. Nous n'y sommes guère habitués. » déclara Arthur.

Compliment classique. Arthur devait dire à peu de chose près la même chose à chaque barde qui venait à Camelot mais il y avait tout de même un peu plus de sincérité que d'habitude dans ce compliment.

« Nous allons vous laisser. » annonça ensuite Arthur.

Eolhsand se contenta d'incliner la tête en guise de réponse.

Le Prince et son Serviteur quittèrent la chambre de la barde. Ce n'est que dans le couloir que Merlin remarqua qu'un poids sous ses vêtements, qui commençait à devenir familier, avait disparu.

« Qu'est-ce que tu as ? Lui demanda Arthur. On dirait que tu as perdu quelque chose d'important. »

Il ne croyait pas si bien dire. Merlin se composa un visage neutre auquel le Prince ne crut pas un seul instant.

« Non. Non. Tout va bien Sire. » répondit-il.

Arthur le regarda longuement puis haussa les épaules. Parfois il se disait qu'il aurait dû creuser un peu plus. Il voulait savoir s'il y avait bien quelque chose d'autre derrière le masque de l'idiot de service. Mais comme à chaque fois, il décida de ne rien faire car quelque chose lui disait qu'un jour il finirait par savoir. Quand ? Là était la question.

...

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