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Un capharnaüm dans ma tête
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3 août 2010

Eolhsand (Scène 34)

Rien n'est à moi sauf celle qui donne son nom à la fic. Le reste est à la BBC


Scène 34 : Père et Fils


C'était l'heure de la confrontation entre le père et le fils. Ce n'était pas la première et ce ne serait certainement pas la dernière. Arthur avait décidé d'agir pendant le petit déjeuner auquel son père l'avait invité la veille. Il allait y avoir dispute c'était certain et mieux valait que personne n'y assiste.

Son père était déjà là quand Arthur entra. Il ne laissa pas à Uther le temps de le saluer.

« J'ai une mauvaise nouvelle à vous annoncer Père, dit Arthur après s'être rapidement incliné.

- Parle.

-Malgré toutes les précautions que nous avons prises, un enfant de Camelot a encore été enlevé cette nuit. »

Ainsi qu'il s'y attendait, son père entra dans une rage folle.

« Quelqu'un a-t-il réussi à s'échapper ?

-Personne. J'ai fait vérifier les cachots dès que j'ai eu connaissance de l'enlèvement.

-Un dignitaire a-t-il échappé à notre surveillance ?

-Aucun. Les gardes avaient ordre de venir me chercher si l'un d'eux tentait de partir. »

Uther s'assit. Il eut l'air soudain très las.

« Si ce Sorcier arrive à enlever nos enfants alors qu'il est enfermé cela veut dire qu'il est très puissant. J'ai peur pour Camelot mon fils.

-Nous ferons ce qui doit être fait pour protéger la cité Père. »

Uther ne répondit pas. Arthur inspira profondément puis il se lança.

« Père, puisque les détentions n'ont rien donné, je pense qu'il vaut mieux relâcher tous ces gens.

-Les relâcher ? Pas question.

-Père, vous l'avez dit vous-même. Les détentions ne l'ont pas empêcher de prendre un enfant. »

Uther regarda longuement son fils. Arthur semblait avoir une idée derrière la tête.

« Que proposes-tu ? »

Arthur fut surpris pendant un court instant par cette question mais il se ressaisit très vite.

« Relâchons tous les prisonniers mais continuons à exercer une surveillance constante. Nos gardes doivent patrouiller en permanence en ville et dans le château avec un Chevalier à leur tête. J'aimerais aussi recenser toutes les familles avec des enfants en bas âge de la Cité et comme ces enlèvements ont l'air d'avoir lieu de nuit, je propose de réunir toutes ces familles dans la grande salle du château. Nous pourrons ainsi les surveiller et les protéger quand il fait nuit.

-Et si le Sorcier attaque la grande salle ? Tous ces gens seront en danger de mort, fit remarquer Uther.

-En ce cas gardons seulement les enfants dans la grande salle et logeons les parents dans les chambres vides du château. Je ne suis pas père mais il me paraît impossible de séparer ces enfants de leurs parents trop longtemps.

-Tu veux transformer nos Chevalier en garde-d'enfant ?

-Si c'est le seul moyen d'empêcher ce Sorcier de nuire... Oui. Je serais même le premier à jouer les gardes-d'enfant s'il le faut. » répondit Arthur d'un ton résolu.

Le Prince se tut. Son père garda le silence et le fixa pendant un long moment. Pendant un instant, Uther essaya d'imaginer quel genre de Roi serait son fils. Arthur avait sans doute le cœur trop tendre. Il suffisait de voir son attachement pour son serviteur et la servante de Morgane pour s'en rendre compte. Mais il était courageux, intelligent... Plus tard, s'il savait bien s'entourer, son fils serait sans doute un grand Roi.

Uther soupira.

« Essayons donc ton plan. »

Un sourire illumina le visage d'Arthur.

« Merci Père. Je ferais en sorte que vous soyez fier de moi. »

Arthur quitta la pièce. Pendant un très court instant, Uther souhaita ne pas être Roi. S'il avait été un père comme les autres il aurait pu dire à son fils qu'il l'était déjà.

...

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