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Un capharnaüm dans ma tête
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4 septembre 2010

Le Cri de la Banshee (scène 4)

Tout est à la BBC sauf Eolhsand et Sweostor.


Scène 4 : Requêtes

.

Uther Pendragon était dans le bureau attenant à sa chambre. Il avait momentanément abandonné la paperasse inhérente à sa charge royale pour regarder par la fenêtre. Des gardes étaient en train de transporter un corps dans un linceul blanc. Gaïus et le serviteur de son fils les suivaient.

La vue de Merlin lui rappela cette histoire de page. Pourquoi Arthur voulait-il un page ?

Un coup discret à la porte le tira de sa rêverie.

« Entrez. » ordonna-t-il.

La porte s'ouvrit. Son fils entra. Il avait l'air exténué. Uther reprit sa place à son bureau.

« Un problème ? Questionna-t-il.

-Le meurtre est plutôt sanglant. J'ai peur d'avoir affaire à une créature similaire à la panthère.

-Organise des rondes cette nuit.

-C'est ce que je comptais faire Père.

-Les habitants voisins ont-ils vu quelque chose ?

-Des Chevaliers sont en train de les interroger. Nous n'avons rien pour le moment. »

Le silence s'installa. Uther attaque peu après.

« Pourquoi veux-tu un page ? Ce sont bien trop souvent des espions.

-Père, ce ne sont que des enfants.

-Méfie-toi mon fils. Ce qui te paraît inoffensif se révèle souvent être un terrible danger. »

Arthur sourit. Pourquoi la pensée de Merlin en espion de Mercia venait-il de lui traverser l'esprit ? Il redevint très vite sérieux.

« Un, ou même plusieurs, pages... Accepter de former de nouveaux Chevaliers pourraient être un premier pas pour restaurer notre entente avec les pays voisins, fit remarquer le Prince.

-Notre entente avec les pays voisins se porte très bien. Ce n'est pas quelques fausses arrestations qui vont nous plonger dans la guerre.

-Il serait cependant judicieux de faire un geste Père.

-Tu voudrais montrer l'entente et la cohésion entre Royaumes ? »

Arthur inclina légèrement la tête. Ce n'était pas tout à fait ce qu'il voulait dire mais si cela lui permettait de faire avancer cette conversation...

« Le traité est encore neuf. Beaucoup doute de lui Père. »

Ce n'était pas un mensonge. On lui avait souvent rapporté ce genre de propos. Les petites gens ne croyaient pas à cette paix.

Uther était devenu pensif.

« Tu n'as pas tort. J'ai eu vent de ces propos moi aussi. Nous devrions y remédier... »

Le Roi réfléchissait.

« Une fête peut-être... Le peuple aime les fêtes... »

Il devait vraiment y songer.

« Pour cette histoire de chevaliers et de pages, j'émets cependant quelques réserves, crut bon de dire Uther.

-Il est vrai qu'un page peut-être un espion Père... »

Arthur y avait réfléchi pendant des jours. Il avait trouvé des arguments qui pourraient peut-être convaincre son père de sa bonne foi.

« Un page est jeune. Sept ans... Dix ans tout au plus. Ce jeune âge le rend plus... »

Il n'aimait pas ce mot mais il fallait bien le prononcer. Il n'aimait pas cette idée mais c'était tout ce qu'il avait trouvé pour le moment.

« Plus malléable. S'il vit à Camelot, s'il est formé ici, sa loyauté ira sans doute à deux pays. Son pays d'origine et son pays d'adoption.

-Une loyauté partagée n'est jamais une bonne chose Arthur.

-Il grandira. A quatorze ans, il pourrait devenir écuyer et à vingt-et-un, Chevalier. S'il a vécu ici pendant tout ce temps, il voudra s'établir dans notre Cité, se marier avec une Dame de notre Cour. Les mariages permettent de puissantes alliances Père. »

Les arguments de son fils se tenaient. Surtout en ce qui concernait le mariage.

Uther observa son fils. Il était encore jeune. Il ne pouvait pas le marier tout de suite. Uther espérait qu'il trouverait une femme qu'il pourrait aimer... Comme lui avait trouvé Ygraine. Il ne le forcerait pas à se marier pour le moment mais s'il restait célibataire trop longtemps... Certains conseillers le pressaient de marier Arthur. Le Prince devait avoir un héritier le plus tôt possible selon eux. Uther ne voulait pas d'un mariage de raison pour son fils. Il n'adhèrerait à cette idée que s'il y était véritablement obligé.

« Je vais y réfléchir. »

Arthur s'inclina.

« J'ai une autre requête à vous soumettre Père.

-Parle.

-J'ai parlé avec Gaïus. Il m'a fait part de son envie d'avoir un apprenti.

-Qu'il prenne celui qu'il veut.

-Même Merlin ? »

C'était dit.

« Merlin ? C'est ton serviteur. Il ne peut-être son apprenti. »

Pour ça aussi, Arthur avait réfléchi pendant des heures à ce qu'il allait devoir dire.

« Merlin est le neveu de Gaïus et beaucoup de charge sont héréditaires, celle de médecin de la cours notamment.

-Ce garçon est un idiot. Il est loyal je te l'accorde. Mais idiot. »

Arthur aurait dû s'en douter.

« Gaïus le pense capable de prendre sa suite et... Et moi aussi. »

Cette déclaration laissa son père abasourdis.

« Merlin a souvent des éclairs de génie assez étonnants Père et il nous est fidèle.

-Il n'aura pas le temps. C'est ton serviteur Arthur.

-Pas si j'ai un page Père. »

Uther Pendragon prit aussitôt un air soupçonneux. Non, ce n'était tout de même pas pour que son serviteur puisse étudier la médecine que son fils voulait un page ! C'était trop...

« J'y réfléchirais également. »

Cette conversation ne lui plaisait guère. Il devait y couper court. Merlin... Son médecin... Comment Gaïus avait-il pu avoir une telle idée ?

« Gaïus a déjà commencé sa formation, crut bon d'ajouter Arthur. Rien de très important évidemment. Juste de quoi porter secours aux blessés pendant la chasse... Ou pendant une attaque.

-Je vois. »

Le silence s'installa. La conversation était-il elle terminée ? Certainement puisque peu après Uther donna congé à son fils. Le Roi avait besoin de réfléchir.

...

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