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Un capharnaüm dans ma tête
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14 décembre 2010

Le Cri de la Banshee (scène 44)

Tout est à la BBC sauf Eolhsand et Sweostor.


Scène 44 : Don, Communion et Séparation

.

Merlin frappa à la porte de la chambre d'Eolhsand. Cette nuit, ils allaient procéder au rituel qui les libèreraient du lien mental qu'ils partageaient et qui libérerait la barde de celui qu'elle partageait avec le meurtrier.

Eolhsand n'ouvrit pas ce qui inquiéta aussitôt Merlin. Il tendit son esprit vers celui de la Barde pour savoir comment elle allait. Elle semblait troublée mais la raison de ce trouble était cachée. Pourquoi ?

Sweostor était avec elle. La petite Dragonne était inquiète elle aussi. Merlin le sentait à travers Eolhsand et comme la créature était moins douée que la Barde pour cacher ses problèmes, le jeune Sorcier apprit la raison du trouble d'Eolhsand. La Barde ne se souvenait pas des derniers jours.

Merlin entra. Son inquiétude frappa de plein fouet la Barde.

« Je vais bien, lui dit-elle.

-Vous ne vous souvenez pas de l'attaque que vous avez subi... Vous... »

Il se souvint alors avoir vu Eolhsand et le fantôme après l'interrogatoire du tueur. Cela avait-il un rapport avec cette perte de mémoire ?

« Pourquoi êtes-vous allée le voir avec le fantôme ? » demanda-t-il.

Question idiote, réalisa-t-il, puisqu'elle ne se souvenait de rien.

« Je suis allée le voir avec un fantôme ? »

Eolhsand regarda Sweostor. En guise de réponse la Dragonne lui donna les souvenirs qu'elle avait de ces instants. Le regard de la femme blanche s'éclaira. Elle avait compris ce qu'elle avait fait. Elle était responsable de l'état présent du meurtrier.

« Que lui avez-vous fait ? » Demanda Merlin en surprenant cette pensée dans l'esprit de la Barde.

Dans un premier temps, elle garda le silence puis elle prononça un mot dans la langue de l'Ancienne Religion.

« Selen

Quel était donc le don, le cadeau, qu'avait pu lui faire la Barde ?

« Je lui ai donné mes émotions. Il est devenu sa victime. »

Merlin ne comprenait pas très bien. Eolhsand alla s'asseoir sur son lit.

« C'est presque un tabou chez nous... Donner ses émotions... Je lui ai donné mes souvenirs et ceux de sa fille. Je les ai ancré en lui et avec ces souvenirs, je lui ai donné toutes les émotions qui y étaient attachés. J'ai fait en sorte qu'il ne pense plus qu'à ça.

-Pourquoi avoir fait ça ?

- Je ne m'en souviens pas mais... »

Uther...

Eolhsand et Merlin se tournèrent vers Sweostor.

C'est à cause d'Uther. Tu as vu quelque chose. Tu voulais l'empêcher... Et la Banshee voulait se venger.

« Si seulement je pouvais me souvenir. » murmura Eolhsand en passant la main dans ses cheveux blancs.

Merlin écarquilla les yeux. C'était une écaille ? C'était bien quelques écailles qu'il venait d'apercevoir sur la tempe de la Barde ? Il l'examina un peu plus attentivement. Les changements étaient subtils mais ils étaient bien là. Trop pris par son inquiétude pour la Barde, il n'y avait pas fait attention jusqu'à maintenant. Ses ongles étaient un peu plus longs. Ses traits s'étaient quelque peu allongés. Ses joues étaient un peu plus creusées. Sur ses tempes et sur ses mains, Merlin apercevaient maintenant quelques écailles. Il avait même l'impression qu'Eolhsand avait une bosse au niveau des écailles qui se trouvaient sur ses tempes. Était-ce un début de corne ?

La Barde surprit le regard inquisiteur de Merlin.

« Qu'y a-t-il ?

-Vous avez... »

C'était dur à dire.

« Vous avez des écailles... »

Eolhsand regarda ses mains. Elle les posa ensuite sur ses tempes. Le jeune Sorcier avait raison.

« C'est à cause du Selen. Il m'arrive la même chose quand je lis les lignes du temps. »

Merlin ne comprenait pas vraiment puis il repensa à la main griffue qu'il avait aperçu quand Eolsand lui avait donné rendez-vous au lac de Freya. Était-ce la même chose ?

« Dès que j'utilise ce genre de pouvoir, je change, lui expliqua Eolhsand. En fait, c'est plutôt ma véritable apparence.

-Vous êtes capable de...

-Non, l'interrompit la Barde. En fait, j'utilise un pouvoir différent du mien pour me camoufler. J'ai utilisé le Lac de l'Epée la dernière fois. J'utiliserais le tien cette fois.

-Comment ça ?

-C'est dur à expliquer. Disons que je vais demander à ta Magie de m'aider à avoir une figure plus humaine.

-C'est possible ?

-Bien sûr. La preuve.

-Non... je voulais dire. Parler à la Magie ? C'est possible ?

-Bien sur. C'est ce que tu fais à chaque fois que tu l'utilises. »

Merlin réfléchit. Cela lui semblait assez incroyable. La Magie n'était pas une personne... Enfin c'est vrai qu'elle l'avait choisi mais... Il ne savait pas. Mieux valait y réfléchir plus tard. En parler avec Gaïus aussi.

« Nous devrions peut-être nous y mettre ? Finit par dire Merlin.

-Nous avons le temps. Nous devons attendre l'aube.

-L'aube ?

-Oui le Rituel doit avoir lieu à l'aube ou au coucher du soleil. »

Elle aurait pu le lui dire plus tôt.

« J'espère que personne ne me verra sortir de votre chambre, s'inquiéta le jeune homme.

-Ce ne serait pas la première fois qu'un serviteur sort de la chambre d'un noble au petit matin, répliqua Eolhsand avec un sourire.

-Mais vous êtes une femme !

-En partie seulement. Je suis aussi un Dragon. »

Elle était en train de se payer sa tête.

« Et je suis une barde, on m'accorde un peu plus de liberté qu'aux autres femmes Merlin. »

Un silence.

« De toute façon, il a une chance sur des milliers pour qu'on te voit sortir de ma chambre. »

Eolhsand se dirigea vers son lit puis se mit à genou pour récupérer quelque chose qui devait se trouver en dessous. Un sac qu'elle ouvrit. Elle en tira d'abord une dague qu'elle lui tendit.

« On a besoin d'une mèche de tes cheveux.

-Et celle de cet homme ?

-Je l'ai déjà. Quand je me suis réveillée auprès de lui après le Selen j'ai pensé que j'étais venu pour ça donc... »

Elle tira la fameuse mèche de son sac. De longs cheveux blancs. Aussi blanc que les siens. Presque aussi longs. Elle sortit ensuite deux flacons de verre contenant une poudre blanche.

Merlin s'approcha et s'accroupit à côté d'elle. Il prit l'un des flacons. Sous ses doigts, il sentit la magie vibrer.

« Qu'est-ce que c'est ? » Demanda-t-il.

Eolhsand lui jeta un rapide coup d'œil.

« Des os de Dragon réduits en poudre. »

Elle sortit ensuite plusieurs pierres : un cristal de roche, de l'ambre monté sur un collier et de la calcite verte.

« Tu as les graines de cèleri ? »

Merlin lui fit signe que oui. Il les avait volé à Gaïus et il n'en était vraiment pas fier mais... Mais il avait préféré gardé le silence. Mieux valait que Gaïus ne soit pas au courant de ce qu'ils allaient faire cette nuit. Il se serait inquiété et...

Eolhsand sortit également de son sac une coupe en cuivre.

« Si un jour on fouille votre chambre... commença à dire Merlin.

-Ne t'inquiète pas. Tout mon petit matériel est mieux caché d'habitude. »

Eolhsand avait fini. Elle replaça le sac sous son lit puis se tourna vers Merlin.

« Et je suis sûre que c'est la même chose pour toi. »

Le jeune Enchanteur ne répondit pas.

Eolhsand se leva. Elle alla vers la cheminée.

« Tu peux venir m'aider ? »

Elle commença à pousser les meubles. Merlin l'aida. Ils roulèrent ensuite le tapis qu'il y avait par terre et ils le posèrent un peu plus loin.

Eolhsand retourna à ses affaires abandonnée à côté de son lit. Elle les prit et elle s'avança vers la cheminée tout en faisant signe à Merlin de la rejoindre.

La Barde s'agenouilla et plaça la coupe en cuivre devant elle. De chaque côté, elle plaça le cristal de roche et la calcite verte. Elle tendit ensuite le collier d'ambre à Merlin.

« Met ça.

-Pourquoi ? »

Eolhsand ne savait pas très bien comment le lui expliquer. Elle lui envoya donc une image mental d'eux deux liés par un fils rouge.

« C'est pour joindre nos pouvoirs, pour nous lier, lui dit-elle ensuite. Tu es puissant, tu ne devrais pas avoir besoin de ma magie mais on ne sait jamais.

-Mais... Il faut que vous ayez une pierre similaire, fit remarquer Merlin.

Eolhsand posa la main sur sa poitrine.

« J'en ai une... Bénie par le souffle d'un Dragon, contrairement à celle que je viens de te donner. »

Merlin observa attentivement la Barde. En effet, il aperçut le bout d'une chaîne d'or entre deux plis de son écharpe blanche. Par leur lien, il sentit qu'il était inutile de lui demander de lui montrer cette pierre. Elle ne voulait pas le faire.

« Sweostor ! » appela Eolhsand.

La Dragonne s'approcha. La barde la caressa.

« Retourne auprès de Gaïus petite sœur. »

Mais...

« Il le faut... C'est dangereux... »

Merlin sentait l'inquiétude d'Eolhsand. Il vit que les conditions dans lesquelles ils allaient faire le Rituel n'était pas vraiment idéales. Eolhsand espérait que la puissance des pouvoirs du jeune Enchanteurs compenserait le reste... l'ambre qui n'était pas béni par le souffle d'un Dragon... les deux liens à briser... Leur lien...

« Gaïus ne sait pas, avoua alors Merlin. Si Sweostor va là-bas et que...

-Tu ne lui as rien dit ?

-Nous allons faire de la Magie... Si jamais quelqu'un nous surprend... Mieux vaux qu'il... »

Eolhsand sourit tristement.

« Tu n'as pas besoin de te justifier. »

Un souffle dans son esprit.

Je sais...

Merlin ferma les yeux. Ce lien avait tout de même quelque chose de rassurant. Il n'était pas seul. L'Enchanteur rouvrit brusquement les yeux en sentant l'esprit d'Eolhsand autour du sien. Ils étaient éloignés l'un de l'autre mais il sentait son étreinte.

Tout va bien se passer.

Vous l'espérez du moins.

On ne peut rien te cacher.

Pendant un instant, un très court instant, Merlin pensa à ne pas rompre le lien puis il se dit que tout ceci était bien trop contraignant pour lui. Il n'était pas prêt pour le moment. Plus tard peut-être... Si Eolhsand le voulait bien...

J'attendrais.

Mais ils n'avaient toujours pas réglé leur problème.

« Promet-nous de t'enfuir s'il y a un problème, dit Merlin.

-Et n'essaie surtout pas d'entrer dans le Cercle pour nous aider. » ajouta Eolhsand.

Promis.

« Jure-le sur la tête de Merlin.

-Eh ! »

C'est promis ! Sweostor promet ! Je promets !

Dans leur tête, le petite Dragonne criait. Merlin la prit dans ses bras pour la rassurer. Eolhsand la caressa.

Grande sœur et Merlin... Pas mourir. Promettre. Sweostor toute seule si Merlin et grande sœur pas là.

« Nous te le promettons, dit Merlin.

-Et si jamais il nous arrive quelque chose... »

Le jeune Enchanteur sentit un courant de pensée entre la Dragonne et la Barde mais sa teneur... Impossible de le savoir. Eolhsand ne voulait pas qu'il y ait accès.

« Ils te protègeront. » ajouta Eolhsand.

Sweostor acquiesça et quitta les bras de Merlin pour aller se coucher sur le lit de la Barde.

« Trouve un moyen de fermer la porte, ordonna ensuite Eolhsand. Nous ne devons être dérangés sous aucun prétexte... Et non la fermer à clé ne suffira pas. »

Elle avait lu ses pensées mais il ne lui en voulait pas.

« Un sort ? » demanda-t-il.

Eolhsand acquiesça.

Quel sort ? Et soudain, il fut dans sa tête. Clair. Limpide. Comme s'il avait toujours été là. Comme s'il l'avait toujours connu. Merlin regarda Eolhsand. Ce sort venait-il d'elle ?

Tandis que la Barde éteignait le feu dans la cheminée puis ouvrait la fenêtre, l'Enchanteur alla à la porte. Il la ferma à clé puis il s'éloigna de quelque pas et il tendit le bras. Il se concentra.

« Angnes wræclástaþ þá cumende bæcerne ! » (1)

Le sort lancé, Merlin se retourna et constata qu'Eolhsand avait rejoint l'endroit où elle avait entreposé ses cristaux et la coupe en cuivre dans laquelle était entreposées les graines de céleri que Merlin avait apporté. Elle lui fit signe d'approcher. Quand il fut à côté d'elle, elle lui tendit l'un des deux flacons contenant la poudre d'os de Dragon.

« Nous allons former le cercle. Dès qu'il sera fermé, nous ne pourrons plus en sortir et personne ne pourra y entrer jusqu'à ce que le Rituel soit fini. »

Merlin prit la fiole. Il se positionna à côté d'Eolhsand et l'ouvrit. Ensemble, ils laissèrent tomber la poudre. Ils prirent des directions opposées puis se rejoignirent de l'autre côté. Le cercle était tracé.

Le Barde alla s'agenouiller à côté des cristaux. Merlin s'installa en face d'elle.

« Ta main. » ordonna-t-elle en lui tendant la sienne.

Le Feu du Dragon, lut-il dans son esprit tandis qu'elle prenait la main qu'il venait de lui tendre.

Eolhsand ferma les yeux. Son esprit se focalisa sur l'image d'une flamme. La Barde rouvrit les yeux. Quelques secondes plus, ils se mirent à briller et la flamme dans l'esprit de la femme blanche disparut tandis qu'une autre apparaissait dans la coupe de cuivre.

« Comment... »

Merlin était surpris. Eolhsand avait dit être incapable de... Lui avait-il elle menti ?

« Je ne t'ai pas menti, déclara la Barde. Je suis incapable de lancer un sortilège. Seule. Mais si je suis liée mentalement à un Sorcier et s'il y a un lien physique entre nous, je peux utiliser ses pouvoirs.

-Vous...

- ça marche dans les deux sens Merlin.

-Vous voulez dire que... »

Eolhsand acquiesça.

« Envie d'avoir un aperçu du futur ? »

La question était sincère. S'il disait oui, elle le laisserait utiliser ses dons. Elle allait même l'aider à le faire. Ce n'était que justice après tout puisqu'elle venait d'utiliser ses pouvoirs. Tout avait un prix... Surtout en matière de magie.

Merlin pesait le pour et le contre. Connaître l'avenir était dangereux mais en même temps... Est-ce qu'un jour Arthur allait l'accepter pour ce qu'il était vraiment ? Accepterait-il sa magie ? Lui pardonnerait-il d'avoir menti ?

« C'est l'un des avenirs possibles, lui dit Eolhsand, et notre grand Roi semble s'y acheminer lentement.

-Vous en êtes sûre ?

-Il est impossible de l'être. Arthur est indécis. Il se pose des questions. Il ne comprends pas... Enfin, je crois plutôt qu'il ne veut pas comprendre.

-C'est ce que vous sentez ? »

Eolhsand acquiesça.

« Il a peur. Peur de remettre en question tout ce que lui a dit son père. Il l'admire tellement et il est dur pour un enfant de se rendre compte que ses parents ne sont que des humains comme les autres... Qu'ils se trompent et qu'ils font des erreurs.

-Quand Arthur va-t-il prendre sa décision ?

-Je ne sais pas. L'équilibre est fragile. Mais plus il aura de preuve que le magie peut ne pas être maléfique et plus... »

Eolhsand serra un peu plus la main de Merlin.

« Et ça c'est à toi de le faire.

-Seul ? »

La Magie avait tout misé sur lui, sur l'influence qu'il pouvait avoir sur Arthur. Cette idée l'effraya tout d'un coup.

« Ta réponse ? »

Il ne savait pas. Eolhsand attendit un long moment.

« Je ne suis pas encore prêt pour ça. »

La Barde inclina la tête.

« Un jour, je te montrerais. »

Merlin inclina la tête à son tour. Un jour... Il était d'accord pour ça.

« Nous devrions commencer. » déclara Eolhsand.

Un flot d'images, de sons et de Magie se déversa dans l'esprit de Merlin. Le Rituel... Eolhsand et quelqu'un qu'il ne pouvait pas voir en train de de le faire. Pourquoi lui cachait-elle son partenaire ?

Il savait maintenant ce qu'il devait faire et il comprenait mieux les inquiétudes de le Barde. Ce n'était pas le meilleur endroit... Il était puissant mais encore inexpérimenté mais surtout... Surtout il n'était pas son Lié, son Élu.

« Je croyais que... »

Il avait cru que l'Élu d'Eolhsand était un Dragon mais... Mais dans ce qu'il venait de voir... C'était un humain... Un homme...

Ce n'était pas le bon moment pour interroger la Barde. Le temps pressait. L'aube arrivait. Ils devaient procéder au rituel.

Merlin ferma les yeux et se concentra. Il hésitait... Il avait peur tout d'un coup... Et si...

L'étreinte mentale d'Eolhsand le surprit mais il ne relâcha pas sa concentration pour autant.

Il se lança.

Enfin.

Bearn Bearnes Bearna

Eftgemyndgende ond mymerende

Aaron ond Sweostor gespannen ealdum áþstæfe

Wé ácíegaþ unc

Aerfæder ærfæderes mín ærfæderes

Eorðdraca úre forþfæder

Hlysne mín forbéne

Hlysne mín béne

Dohtor dohtor þín dohtor beþearfaþ unc

Eorðdraca fullæste ús

ond se Bealucræft biþ gewémed

Merlin reprit son souffle. Il prit ensuite les deux mèches de cheveux, la sienne et celle du tueur, et il les posa dans la coupe en cuivre.

L'Enchanteur regarda Eolhsand. D'un geste vif, la Barde arracha en grimaçant quelques une des écailles qu'elle avait sur le dos de la main. Elles allèrent rejoindre les deux mèches de cheveux.

Il était temps de conclure.

Se Bealucræft spéonnhíe

Nú Se Bealucræft scædeeþ hie

Se Bealucræft geánede hie

Nú Se Bealucræft áréafaþ hie

Se Bealucræft mengede hie

Nú þæt gecnycc bebriceþ

Il avait tout dit.

Rien.

Merlin regarda Eolhsand.

Réessaie.

L'Enchanteur inspira et expira profondément.

Se Bealucræft spéonnhíe

Nú Se Bealucræft scædeeþ hie

Se Bealucræft geánede hie

Nú Se Bealucræft áréafaþ hie

Se Bealucræft mengede hie

Nú þæt gecnycc bebriceþ

(2)

Rien.

Ça ne marche pas.

Réessaie encore une fois.

Il recommença une troisième fois. Toujours rien. Peut-être fallait renoncer ?

Il était sur le point d'entonner la dernière partie du Rituel pour la quatrième fois quand il vit Eolhsand se plier en deux en se tenant la tête. Il voulut se lever pour lui porter secours mais une douleur atroce éclata dans la sienne. Il poussa un léger cri. Il voulait que la douleur disparaisse.

Quelques instants plus tard, Merlin s'évanouit.


(1) La peur bannit ceux venant en ce lieux (ou à peu près ça)

(2) Je n'ai pas la prétention de dire que je sais parfaitement écrire le vieil anglais mais j'espère avoir réussi à faire quelque chose de correct grâce à mes recherches sur internet, mes connaissance en anglais et mes souvenirs de latin.

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