Eolhsand (Scène 20)

Rien n'est à moi sauf celle qui donne son nom à la fic. Le reste est à la BBC

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Scène 20 : Un plan ridicule

« Une tarte ? »

Un silence.

« Vous pensez vraiment qu'une tarte va attirer les Fées ?

-Ce n'est pas n'importe quelle tarte. Je l'ai fait moi-même. »

Arthur disait vrai. Bien sûr, Gwen l'avait un peu aidé mais c'était bien lui qui avait fait cette tarte.

« Je plaindrais presque les Fées.

-Vous êtes amis ? Je ne savais pas que les Princes pouvaient être amis avec des gens comme moi. »

Arthur et Merlin se retournèrent. Personne. Ils baissèrent la tête. Un petit garçon de sept ou huit ans se tenait devant eux.

« Alors vous êtes amis ? »

Merlin regarda Arthur. Il se demandait ce que le Prince allait bien pouvoir répondre.

Arthur regardait l'enfant. On le lui avait présenté cet après-midi mais il ne se souvenait plus de son nom. Il s'agissait de l'ainé des enfants de la maison où ils avaient décidé de se cacher en attendant l'arrivée des Fées. Il y avait aussi un bébé dans cette maison. Arthur avait donc décidé de s'installer ici et de tendre un piège aux Fées. Seul problème, et Arthur n'avait pas besoin de Merlin pour s'en rendre compte, leur plan était vraiment ridicule, si ridicule que le Prince n'en avait parlé à personne. Après tout comment une tarte pouvait-elle leur permettre de capturer une Fée ?

« Alors vous êtes amis ? »

Arthur ne savait pas quoi dire et face à ce manque de réponse, le petit garçon préféra s'intéresser à autre chose.

« Pourquoi vous avez mis une tarte dans une cage ?

-Parce que Merlin était trop gros pour tenir dedans. » répondit Arthur en souriant.

L'enfant le regarda pendant un long moment.

« Je ne comprends pas. »

Merlin s'accroupit.

« Nous voulons attraper le Méchant qui transforme les bébés en bois, lui expliqua-t-il.

-Les Méchants aiment les tartes ?

-Non. Ils aiment ce qui est rare et une tarte faite par un Prince c'est vraiment très rare.

-D'accord. »

Le petit garçon réfléchit pendant un court instant puis il sourit.

« Je comprends mieux pourquoi le Prince voulait te mettre dans la cage.

-Ah bon ?

-Oui. C'est parce qu'un véritable ami c'est rare. C'est ce que maman dit. »

Merlin ne sut pas quoi répondre. Le silence s'installa pendant un petit moment puis Arthur posa la main sur la tête de l'enfant.

« Ta maman a raison.

-C'est normal. C'est une maman.

-Je ne sais pas. Je n'ai pas eu de maman. Elle est morte quand je suis né.

-Oh ! »

Le petit garçon baissa la tête.

« Je suis désolé.

-Ce n'est pas grave. »

Arthur lui ébouriffa les cheveux.

« Va te coucher maintenant. »

L'enfant avait reçu des réponses aux questions qu'il se posait. Il laissa donc le Prince et son Serviteur à leur veille et il retourna se coucher. Arthur et Merlin reprirent leur surveillance.

« Merci Sire. » finit par dire Merlin quelques minutes plus tard.

Il n'eut comme réponse qu'un grognement étouffé qui le fit sourire.

Un petit bruit ressemblant à un léger grondement troubla soudain le silence.

« Qu'est-ce que c'était que ça ? Murmura Arthur.

-Je n'ai rien entendu. » mentit Merlin.

Il n'aurait pas dû l'emmener avec lui.

Le Prince tendit l'oreille.

« Je vais jeter un coup d'œil dehors. Reste ici. » ordonna Arthur.

Merlin inclina légèrement la tête. L'Enchanteur attendit que le Prince ait disparu pour ouvrir le haut de sa chemise. Une tête blanche apparut. Deux yeux dorés se posèrent sur lui.

Le jeune homme contempla le petit Dragon pendant un long moment. Gaïus avait raison. Il ne se sentait pas capable de réciter la formule qui le ferait redevenir un objet.

« Il ne faut pas faire de bruit, murmura-t-il. Si Arthur te trouve... »

Merlin...

Il regarda le Dragon. Non... Quand même pas !

Merlin... Le Lac... Magie... Le Lac...

A peine eut-il entendu cette phrase qu'une sensation connue s'empara du jeune homme. Comme la nuit précédente, sa magie commença à s'agiter.

...