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Un capharnaüm dans ma tête
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23 juillet 2010

Eolhsand (Scène 27)

Rien n'est à moi sauf celle qui donne son nom à la fic. Le reste est à la BBC


Scène 27 : des Enfants Maléfiques ?


La nuit avait été longue et la matinée plus encore. Les explications n'avaient pas suffi évidemment et Arthur avait rapidement cessé de compter le nombre de fois où il avait entendu la phrase « Mon Roi en entendra parler ! ». Il allait falloir déployer des trésors de diplomatie dans les mois à venir pour effacer l'humiliation que ces gens avaient subi.

S'il n'y avait eu que cela...

Avant les Nobles, ils s'étaient occupés des voyageurs. Les cachots étaient pleins et cela crevait le cœur du jeune Prince. Tous ces gens semblaient si innocents, si... Il avait préféré les cris des Ambassadeurs aux regards compréhensifs et résignés des paysans quand il leur avait donné les raisons de leur arrestation.

Encore une personne à arrêter... Rien qu'une et il pourrait aller dormir... S'il y arrivait.

« Tout va bien ? »

Arthur se retourna. Merlin semblait encore plus harassé que lui. Il avait remarqué depuis longtemps que son serviteur n'arrivait plus à étouffer ses bâillements et pourtant... Malgré la fatigue Merlin avait continué de le suivre. Merlin était resté à ses côtés.

Un souvenir d'enfance revint soudain à l'esprit du Prince. Il devait avoir un peu moins d'une dizaine d'année. Morgane ne vivait pas encore avec eux. Le serviteur personnel de son père venait de mourir et il avait vu son père verser une larme ce jour-là. Il n'avait pas compris pourquoi. Ce n'était qu'un serviteur après tout. Son père avait toujours considéré les serviteurs comme quantité négligeable. Pourquoi était-ce différent avec celui-là ? Il se souvenait avoir posé la question à son père et il n'avait jamais oublié ce que ce dernier avait répondu. Mises en garde et conseils pour le jour où il porterait la couronne.

Son père lui avait dit qu'une fois Roi rare serait les personnes à qui il pourrait accorder sa confiance totale. Pour lui-même ses personnes de confiance se comptaient sur les doigts d'une main. Il y avait Gaïus bien sûr, ainsi que Geoffrey de Monmouth l'Archiviste. Il y avait aussi un Chevalier et... Et son serviteur personnel. Il avait aussi dit que nombreux étaient ceux qui se disaient prêts à donner leur vie pour leur Roi mais bien peu étaient capable de le faire vraiment. Son valet faisait parti de ces derniers. Voilà pourquoi il avait laissé une larme couler. Cet homme le méritait.

Arthur regarda Merlin. Son père n'avait pas une très haute estime pour son serviteur mais jamais il n'avait ordonné à son fils d'en changer. Merlin était un mauvais serviteur. Il était incapable de faire correctement toutes les corvées qu'on lui avait confié mais il était prêt à donner sa vie pour son Maître et ce n'étais pas des paroles en l'air. Il l'avait déjà fait.

« Quelque chose vous trouble Sire. » fit remarquer Merlin.

Son père lui avait aussi dit qu'on pouvait tout confier à un serviteur de ce type. Son avis importait peu bien ; ce n'était qu'un serviteur ; mais parler pouvait faire du bien et avec ce genre de serviteur, avec un serviteur aussi loyal, on était sûr que les cuisines ne finiraient pas par être au courant de tout.

« Je... Il y a quelque chose qui me... Je ne comprends pas ! Pourquoi ces bébés-là ?

-Parce qu'ils ont des parents qui ont été Sorcier.s »

Arthur adressa à son serviteur un regard qui devait vouloir dire à peu de chose près « Merci. Je ne suis pas un idiot. Je sais. ».

« Oui d'accord mais... Mais la magie n'est pas héréditaire. C'est quelque chose qu'on apprend, qu'on choisit de faire. Autrement... »

Arthur marqua une légère pause. Il ne pouvait pas croire que...

« Autrement cela voudrait dire que ces enfants naissent maléfiques et... Et ça ne peut pas être le cas n'est-ce pas ? »

Il se sentait bête de confier tout ceci à Merlin mais le Serviteur se contenta de se montrer compréhensif. Pendant un instant, un court instant, le Prince crut même que Merlin était touché par ses paroles mais ce n'était que son imagination. Pourquoi Merlin aurait-il été touché par ce qu'il venait de dire ?

« Gaïus m'a dit... » commença Merlin.

Arthur était toute ouïe.

« Une fois Gaïus m'a dit que les enfants ayant des Sorciers dans leur parenté apprenaient souvent plus facilement la Magie que les autres. On dirait qu'il y a quelque chose dans leur sang qui... Qui les prédispose à la Magie.

-Tu veux dire qu'ils ne sont pas maléfiques mais qu'ils sont prédisposés à l'être ? »

Merlin soupira. Pourquoi Arthur avait-il l'impression qu'il s'agissait d'un soupir exaspéré ?

Mais le Prince n'eut pas le temps de réfléchir plus longtemps à la question. Ils étaient arrivés à destination. Plus qu'une personne et Arthur pourrait aller retrouver son lit. Le Prince repensa alors à la conversation qu'il avait eu avec l'occupante de cette chambre.

« La Barde s'est trompée. Les Fées, si elles existent, n'y sont pour rien, fit remarquer Arthur.

-L'un n'exclut pas l'autre Sire. » répliqua Merlin.

Le Serviteur soupira de nouveau. Comment allait-il réussir à convaincre Arthur que les Fées étaient obligées d'enlever ces enfants sans lui parler de la rencontre qu'il avait faite ?

...

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