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Un capharnaüm dans ma tête
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8 décembre 2010

Le Cri de la Banshee (scène 38)

Tout est à la BBC sauf Eolhsand et Sweostor.


Scène 38 : L'interrogatoire

.

Deux Chevaliers les attendaient dans la salle de gardes précédant les cachots de Camelot. Sir Lucan et Sir Damas. Ils s'inclinèrent en voyant Arthur et le Prince ne perdit pas de temps.

« Des nouvelles ?

-Nous savons qui il est, l'informa Lucan.

-Il a vécu à Camelot pendant la Grande Purge, poursuivit Damas. C'était un chasseur de Sorcière et un bon apparemment. Son''flair'' était parait-il infaillible.

-Mais pas assez pour se rendre compte que sa propre fille était une sorcière. Il l'a tué. »

Arthur regarda Merlin. Le fantôme avait dit vrai.

« Il a lui-même était soupçonné de sorcellerie, ajouta Lucan. Beaucoup pensaient qu'il était capable de détecter les Sorciers parce qu'il en était un lui-même.

-Il a quitté Camelot après avoir été blanchi. Il serait revenu ici il y a quelques jours.

-Un peu avant le premier meurtre apparemment.

-Vous avez trouvé l'endroit où il loge ? Demanda Arthur.

-Pas encore.

-Continuer de chercher alors. »

Le Prince avança ensuite vers la cellule où le meurtrier était retenu. Merlin le suivit. Arthur entra. Le serviteur aussi mais il préféra rester en retrait.

Arthur observa longuement l'homme aux cheveux blancs qui se trouvait devant lui. Quand le meurtrier leva les yeux vers lui, son regard s'éclaira. Il voulut se lever mais Arthur l'en empêcha.

« Votre Altesse. »

Il s'inclina malgré les chaînes qu'il portait. Arthur ne répondit pas.

« C'est une erreur. Ce n'était pas moi qu'il fallait arrêter.

-Qui ? Demanda Arthur.

-La servante de la sorcière blanche. C'est une sorcière. Vous le savez bien. »

Le regard d'Arthur s'assombrit.

« Que vouliez-vous lui faire ? Demanda-t-il.

-La tuer. Il faut tuer les sorcières. C'est ce que veut le Roi et j'obéis au Roi. »

L'homme aux cheveux blancs le regarda puis ses yeux se posèrent sur Merlin. Il n'avait pas encore remarqué le serviteur. Il s'attarda un instant sur lui. Ce jeune homme était... Mais il se désintéressa rapidement de lui. Il devait dire au Prince qu'il se trompait.

« C'est ce que veut aussi le Prince. Pourquoi ne tuez-vous pas cette sorcière ? »

Arthur serra le poing.

« Ainsi je ne me suis pas trompé. Elle vous a réellement envoûté, ajouta l'homme en lui adressant un regard indulgent. Ça arrive souvent. »

Son regard devint plus résolu.

« Je la tuerais pour vous et lorsque vous serez libéré de son emprise, vous me remercierez. »

Il montra ensuite à Arthur ses mains enchaînées.

« Il faut me libérer maintenant. Je dois aller tuer la sorcière... puis je prendrais ses viscères et je les brûlerais. Comme ça nous serons sûrs que ces maléfices ne toucheront plus personne. »

Arthur se jeta sur le meurtrier.

« Je vous interdis de la toucher ! »

L'homme aux cheveux blancs afficha de nouveau son air indulgent.

« C'est l'envoûtement... C'est à cause de lui que vous dites ça... »

Le regard d'Arthur s'assombrit encore un peu plus. L'homme était enchaîné. Il pouvait prendre le couteau qu'il avait à la ceinture et...

« Non Sire. »

Merlin avait posé la main sur son bras.

« Il ne peut plus faire de mal à Gwen. On l'a arrêté. »

Arthur n'en avait pas envie. Il pouvait s'échapper.

« Ce n'est pas à vous de vous en charger Sire. »

Arthur finit par lâche le meurtrier. Il s'éloigna.

Quand le Prince se tourna de nouveau vers le tueur, il vit que celui-ci fixait attentivement Merlin. Progressivement le visage du Tueur se transforma. Il était resté calme jusqu'à maintenant et là... Un rictus haineux se forma sur ses lèvres. Ses yeux devinrent mauvais, haineux... Fous...

« Ta mère aurait dû t'étrangler avec la corde de chair qui te liait à elle. »

Merlin tournait le dos à Arthur. Le Prince ne pouvait pas voir son visage. Il le vit juste se tendre un peu plus.

« Tu n'es pas des nôtres. » poursuivit le tueur.

Il inclina la tête sur le côté comme s'il voulait mieux analyser le serviteur.

« Mais tu n'es pas des leurs non plus. Pas tout à fait. Tu es différent. La sorcière blanche aussi était différente. Pas comme toi mais ça y ressemble. »

La sorcière blanche... Il parlait de la barde ? Arthur s'était rendu compte que la femme blanche et Merlin semblaient partager quelque chose mais...

« Qu'est-ce que tu es ? Demanda le tueur.

-Je suis Merlin, répondit calmement l'intéressé. Je suis le serviteur du Prince Arthur.

-Menteur. Comme eux. Différent mais comme eux. Tu dois mourir ! »

Le meurtrier voulut se jeter sur le jeune homme mais Arthur se glissa entre eux. Le tueur parut d'abord surpris puis le regard qu'il posait sur Arthur devint tout aussi haineux que celui qu'il avait adressé à Merlin quelques instants plus tôt.

« Traître ! Tu es un traître ! Tu trahis le Roi ! Tu protège le sorcier ! »

Cet homme était fou. Il n'y avait rien à en tirer. Heureusement ce fou ne se promènerait plus dans les rues de Camelot librement. Arthur allait faire de ce pas un rapport à son père. Il avait confessé son crime. Il pouvait le condamner à mort. Il suffisait de dire à son père que cet homme était un fou dangereux. Mieux valait ne pas dire qu'il pensait tuer des sorcières autrement... Après tout ce n'était pas comme s'il lui mentait non ? Et Arthur devait protéger la Cité...

Dans quelques jours, ce fou ne serait plus et les rues de Camelot redeviendraient sûr.

Cette affaire était terminée.

...

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