Le Cri de la Banshee (Scène 3)

Tout est à la BBC sauf Eolhsand et Sweostor.

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Scène 3 : les Planches de Galien

Ils avaient dû s'occuper du corps eux-même. Les femmes qui s'occupaient habituellement de cette tâche avaient refusé de le faire. Gaïus avait ensuite ordonné aux Gardes qui avaient surveillé la porte de transporter le corps jusqu'à son cabinet. Il ne lui restait plus maintenant qu'à se mettre au travail.

Merlin s'était assis dans un coin de la pièce. Il n'avait jamais été aussi épuisé de sa vie... En fait si, peut-être au moment où il avait réussi à maîtriser la magie de la mort et de la vie, quand Nimueh était morte...

Gaïus était en train d'examiner le corps de cette pauvre femme. Il ne se sentait pas pas capable de se lever et encore moins de s'approcher du médecin pour l'aider dans cette horrible tâche.

Le vieil homme fut soudain à ses côtés. Il avait posé la main sur son épaule. Il avait l'air inquiet.

« Tu vas bien ? »lui demanda-t-il.

Merlin était incapable de répondre.

« Ça va aller Merlin. Respire doucement. Lentement. »

Il obéit.

« Je n'arriverais pas à... »

Il laissa sa phrase en suspens. Gaïus lui fit signe qu'il comprenait.

« C'est... Il n'y a pas de mot Gaïus. Qu'est-ce qui a pu faire ça ?

-Je ne sais pas Merlin mais en l'examinant, nous pourrons peut-être trouvé un début de réponse.

-Je pourrais faire des recherches sur les créatures magiques. Je pourrais peut-être... »

Le visage de Gaïus prit un air soucieux.

« Je ne pense pas que ce soit l'œuvre d'un animal fantastique Merlin. »

Cette déclaration laissa le jeune homme abasourdis. Comment ? Ça ne pouvait être qu'une bête née de la magie qui avait ça ! Jamais un homme...

« Viens voir Merlin et tu comprendras. »

Le jeune homme prit sur lui. Il se leva et suivit Gaïus. Le vieux médecin lui montra les blessures de la femme. L'Enchanteur y jeta un rapide coup d'œil. Le sang n'était plus là mais ce qu'il avait sous les yeux étaient toujours aussi horrible. Il ne supportait pas la vue de la plaie béante qui se trouvait sur le ventre de cette femme.

« C'est trop net. Trop régulier. Ça ne peut pas être l'œuvre d'un animal. »

Gaïus regarda Merlin. Il lui montra ensuite l'une des innombrables étagères qu'il y avait dans la pièce.

« J'ai besoin des rouleaux qui sont là-bas. Va me les chercher. »

Merlin obéit. En revenant vers Gaïus, il jeta un rapide coup d'œil aux parchemins qu'il était allé chercher. Il ne comprenait pas ce qui y était écrit. Les lettres étaient étranges. Il n'avait jamais des lettres comme ça. Il y avait aussi des dessins... Et Merlin n'aimait pas ces dessins. Il lui rappelait trop la femme qu'il y avait sur la table. Ce n'était qu'un animal sur le dessin mais... Il n'aimait pas ça.

« Qu'est-ce que c'est ? Demanda-t-il en donnant les rouleaux au médecin de la Cours.

-Mon maître voyageait beaucoup. Il les a trouvé à Rome mais ils viennent de Grèce. Ce sont des planches d'anatomie. »

Merlin lui lança un regard interrogateur.

« Les grecs ont beaucoup étudié la médecine. Dès que nous en aurons le temps, je te parlerais d'Hippocrate et de Galien. »

Un silence.

« Pourquoi ne m'as-tu pas parlé de ça ? Pourquoi ne m'as-tu pas dit que tu voulais en savoir plus ? » Demanda soudain Gaïus.

Ces questions génèrent quelques peu Merlin.

« Avec mes corvées et... Et le reste... Et puis si le Roi ne veut pas qu'Arthur ait un deuxième serviteur... »

Gaïus inclina légèrement la tête. Il avait compris. Le vieux médecin se pencha ensuite sur les planches d'anatomie. Il reprit son air soucieux. Il ne s'était pas trompé.

« Qu'est-ce-qu'il y a ? » le questionna son jeune protégé.

Gaïus lui montra la blessure que la femme avait au ventre. Elle était si énorme et si profonde qu'elle découvrait largement ses organes internes. Le médecin de la cours montra ensuite les dessins du parchemins à Merlin.

« Il manque quelque chose et ce n'était pas à côté du corps. Le meurtrier l'a donc sûrement emporté avec lui. »

Comme un homme, un humain, pouvait-il être capable de faire une chose pareil ?

...