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Un capharnaüm dans ma tête
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31 juillet 2009

Gardienne : chapitre 3

Chapitre n°3 : Retour aux sources.


Il était près de neuf heure du matin lorsque j'arrivai au bois où se trouvait la salle à ciel ouvert dans laquelle j'avais été transformée. J'y entrai et arrivai au bout d'une heure à une grande clairière ensoleillée. Je n'en étais pas sûre mais cela devait être l'endroit où se trouvait la salle souterraine. Il faut dire que je n'avais pas trop fait attention au lieu où je me trouvais une fois que j'avais réussi à m'échapper mais il me semblait que c'était ici. Je me mis aussitôt à la recherche d’une entrée mais je n'en trouvai aucune.

Je perçus soudain une drôle d'odeur dans la clairière. C’était une parfum que je connaissais mais que je n'arrivais pas à identifier. Je me dirigeai vers un chêne à l'orée de la clairière d'où semblait provenir l'odeur. En effet, arrivée là bas, elle me parut plus forte. Je scrutai avec soin le sol et distinguai bientôt une toute petite tâche noire sur l'une des feuilles tombées de l'arbre. Je ramassai cette petite feuille avec précaution et l'approchai de mon nez. C'était elle qui dégageait cette odeur. Je recueillis la petite goutte noire sur mon doigt et la goûtai. Comment avais-je pu ne pas y penser ? C'était du sang. Du sang séché. L'entrée devait être très proche et je pouvais la repérer grâce à l'odeur du sang.

Je me mis à renifler comme un chien de chasse. Le nez en l'air, je me mis à suivre la piste du sang. Je contournai le chêne et éclatai de rire. La porte était dans l'arbre ! Un humain ne pouvait pas en voir les contours mais un Vampire, avec sa vision si développée en était parfaitement capable.

Il fallait que je l'ouvre maintenant. Je passai ma main sur la porte et sentis soudain une aspérité. J'appuyai dessus. La porte s'ouvrit. C'était trop facile. J'avais trouvé trop vite. Un escalier de bois plongeant jusqu'au centre de la terre se trouvait à l'intérieur de l'arbre. J'entrai. La porte ne se referma pas. Je dis tout haut :

« Dans tout bon film d'aventure, la porte se referme derrière le héros quand il entre dans un endroit dangereux. »

Mais j'avais beau fanfaronné, je n'étais pas du tout rassurée.

Je commençai à descendre. Le carré de lumière de la porte disparut très vite. J'étais dans le noir. Heureusement que ma vision avait changée. Je pouvais maintenant voir dans le noir. Si un humain réussissait à rentrer ici, il n’aurai pas réussi à aller très loin.

Je continuai de descendre. Je comptai plus d’une centaine de marches puis je poussai un cri mi-joyeux, mi-effrayé. Je me trouvais dans la salle où l'on m'avait transformée. Elle n'était plus à ciel ouvert. Un plafond de bois empêchait la lumière du Soleil de pénétrer dans la pièce.

Au souvenir de ce qui s'était passé ici, je restai clouée sur place. Je croyais revoir les fantômes habillés de noir, les visages couverts d'un masque de velours de même couleur. Je fermai les yeux. Je voulais chasser cela de ma mémoire mais j'entendis tout de même sa voix.

« Ne t'inquiète pas. Cela sera vite passé. »

Si j'avais encore eu la chance de respirer, j'aurais sûrement haleté de peur. J'avançais tout de même au centre de la pièce. Les cordes étaient toujours là. Rien n'avait changé. Rien n'avait bougé depuis mon départ. Avance ! Ne reste pas ici Ahélya ! Ne cessai-je pas de me répéter. C’était vrai. Il fallait que j'avance. Les réponses que je cherchais ne se trouvaient pas dans cette salle. Je devais m'enfoncer au plus profond de leur cachette pour découvrir leurs secrets.

J'allai vers la porte par laquelle était sortie celle qui m'avait mordue la première. Mais porte était un bien grand mot. En vérité, les deux pièces n'étaient séparées que par un rideau de velours noir. Ce que je vis derrière ce rideau me cloua sur place. Une dizaine de cercueils s'alignaient dans la pièce. En fin de compte, les légendes disaient vrais… Sauf pour moi. Je m'approchai d'un cercueil pour en soulever le couvercle. Un Vampire y dormait. Je ne me risquai pas à le toucher. J'ignorais encore si tout ce que l'on disait sur les Vampires était vrai mais si l'entrée de leur refuge n'était pas défendue alors qu'ils étaient en plein sommeil, c'est qu'ils devaient avoir un autre système de protection. Si je me souvenais bien, les légendes disaient qu'un Vampire était capable d'étrangler ceux qui lui voudraient du mal même s'il dormait. Cela devait être vrai.

Je refermai doucement le cercueil pour ne pas faire de bruit et poursuivis mon exploration. Un nouveau rideau de velours Une nouvelle pièce remplie de cercueil. Je comptai en tout huit salles qui contenaient chacune une dizaine ou une quinzaine de cercueils.

Derrière le rideau de velours de la dernière salle se trouvait un long couloir où s'ouvraient ce que je pense pouvoir appeler des cellules. La vingtaine de pièces qui y débouchaient étaient toutes fermées par de solides portes en acier. Je tentai d'ouvrir la première porte. A ma grande surprise, je réussis. A l'intérieur, il y avait un nouveau cercueil mais cette fois-ci il était complètement entouré de chaînes. Je compris aussitôt qu'il s’agissait d'un Vampire criminel. Je ne tentai pas de le libérer. J'aurais alors moi-même enfreint les Lois de ma société et ceci, je ne le ferais pas. Je ne le ferais jamais.

Je sortis de la pièce et fermai la porte derrière moi sans faire le moindre bruit. Je n'eus pas besoin de vérifier dans les autres pièces pour savoir que j'allais y trouver une scène analogue mais la porte qui se trouvait au fond du couloir m'attirait. Je devais y aller. Les réponses étaient là. Je le sentais ! J'avançai. Seul le bruit de mes talons heurtant le sol rompait le silence. Quelle était cette étrange sensation que je ressentais ? Je n'avais jamais ressenti cela avant.

J'étais arrivée. J'approchai la main de la poignée et soudain, je suspendis mon geste. Veux-tu vraiment entendre ces réponses ? Bien sûr que Oui ! Pourquoi avais-je donc douté pendant un moment ? D'une main ferme, j'ouvris la porte d'acier. Cette fois-ci, le spectacle était différent. Pas de cercueil, juste un Vampire attaché au mur par des chaînes. Sa tête pendait lamentablement. Il était très maigre. Sa peau était parcheminée. Il avait dû être jeune lors de sa transformation mais le manque de sang l'avait vieilli. Il n'avait pas dû boire depuis très longtemps. Il releva soudain la tête comme s'il avait senti ma présence. En me voyant, ses yeux s'éclairèrent d'une leur de joie.

« Toi. » Murmura-t-il.

Mais à la vue de mon visage surpris, ses yeux redevinrent impénétrables. Il sourit ce qui découvrit ses canines.

« Tu es revenue. » Me dit-il d'un ton sarcastique.

Sa voix était cassée. Il ne devait pas parler souvent.

« Ils étaient sûrs que tu n'oserais pas revenir. Je le leur avait dit pourtant mais ils n'ont pas voulu me croire. »

Je ne comprenais pas.

« Où voulez-vous en venir ? Demandai-je.

- Je sais pourquoi tu es venue. Tu veux des réponses. »

Il le savait. Était-il capable de lire dans les pensées ?

« S'ils se servaient un peu mieux de ce qu’ils ont dans le crâne, ils l'auraient compris aussi.

- Qu'est-ce que vous voulez dire ?

-Tu es partie. Seule. Alors que tu venais à peine d'être transformée. Tu allais forcément revenir pour avoir des réponses. »

Il se tut pendent un moment.

« Quand as-tu commencé à te poser des questions ? Je parie que c'était après ton premier meurtre.

- Qui êtes-vous ? »

Mon ton s'était fait très dur. Je n’appréciai pas trop le fait qu’il me rappelle ce que j’avais fait la nuit précédente.

«Mon nom est Ishta.

- Qu'avez-vous fait pour…

- Ce serait trop long à expliquer j’en ai bien peur.

- Depuis combien de temps êtes-vous prisonnier ?

- Ton plus lointain aïeul ne devait même pas être né. »

Quel âge pouvait-il bien avoir alors ? Et s’il n'avait pas bu de sang depuis tout ce temps, comment pouvait-il encore être vivant ?

« Quel âge avez-vous ? osai-je demander.

- Je dois être âgé d'à peu près trois mille cinq cent ans. »

Ce chiffre m'aurait coupé le souffle si j'en avais eu un.

« Vous être le Premier ? Demandai-je.

- Si j'étais celui qui a engendré toute cette mauvaise graine de Vampires, je ne serais pas ici.

- Pouvez-vous répondre à mes questions ?

- Si tu te poses des questions sur les origines des Vampires, je ne peux pas te répondre. Même si je suis, sans doute, l'un des plus vieux Vampires vivants, je ne sais pas comment est né le premier Vampire. J'ai cherché à le savoir pourtant.

- C'est pour cela que vous êtes ici ?

- En effet.

- Depuis combien de temps êtes-vous prisonnier ? » demandai-je une seconde fois.

Il ne répondit pas. Une loi vampirique me vint soudain à l'esprit. Elle disait qu'il était interdit de chercher l'origine des Vampire sous peine de mort ou d’emprisonnement à vie.

« Cette loi est idiote, lui dis-je.

-Je ne te le fais pas dire. »

Il me regarda attentivement. Il semblait étonné.

« Comment connais-tu nos Lois ?

-J'espérais que vous pourriez me le dire.

-Cela doit être à cause de ta transformation. »

Un espoir fou surgit en moi.

« Vous y avez assisté ?

- Oh non ! J'étais contre ta transformation. Mais ton sang était le meilleur que j'ai jamais goûté.

- Vous avez bu mon sang vous aussi, déclarai-je horrifiée. Je croyais que vous aviez été contre ma transformation.

- Tous les condamnés ont eu le droit de boire un petit peu de ton sang.

- Pourquoi m'a-t-on transformée ?

- Ce n'est pas à moi de te l'apprendre. »

J'entrai dans une colère noire. Il fallait que je me calme. Je commençai à faire les cent pas devant lui.

« Vous le savez mais vous ne voulez pas me le dire. Pourquoi ?

- A toi de le découvrir. D'ailleurs ce que j'ai entendu n'est peut être que des rumeurs. Peut-être es-tu comme eux en fin de compte ? »

Il avait touché un point sensible. Je ne voulais pas être comme eux. Je ne voulais pas être comme les autres Vampires.

« Je ne suis pas comme eux !

- Cela, c'est toi qui le dis. » Répliqua-t-il en souriant.

Son regard devint alors haineux.

« Pourquoi les détestez-vous autant ? le questionnai-je.

- Je ne les déteste pas. »

Je ne comprenais pas. Il m'avait donné tant de preuves sur ce point : son mépris quand il parlait des autres Vampires, sa rage à leur simple évocation…

« Je les hais. » avoua-t-il enfin.

Subtile différence.

« Et tu sais pourquoi ? Parce qu'ils sont de mauvais Vampires. »

Était-il fou ?

« Que voulez-vous dire par là ?

- Au fil du temps, à chaque nouvelle génération de Vampire, le sang s'est appauvri. Petit à petit, chaque Vampire nouveau-né avait moins de pouvoir que celui qui l'avait crée. Les Vampires qui reposent dans ces cercueils n'ont pratiquement pas de pouvoirs en fait.

- Ce qui veut dire ?

-Les Vampires les plus vieux ont des pouvoirs très étendus mais leurs enfants ne les possèdent pas. Ils ont la force, les sens surdéveloppés mais pas le moindre pouvoir.

- Peuvent-ils se promener au grand jour ? Demandai-je soudain.

- Bien sûr que non, rétorqua-t-il avec véhémence. Aucun Vampire ne le peut. Pas même les plus vieux. La lumière du Soleil nous a toujours tuée. Elle nous tue tous.

- Pas moi. » Lui dis-je avec un soupçon d'orgueil dans la voix.

Il était stupéfait.

« C'est impossible. » chuchota-t-il.

Il répéta cela pendant plusieurs minutes. Soudain son regard s'éclaira. Il savait pourquoi.

« Vous avez compris n'est-ce pas ? Dites-moiDîtes-moi pourquoi je peux allez au soleil s'il vous plaît. »

Il se mit à rire. C'était un rire clair, un rire d'enfant qui avait fait une bonne farce.

« Je ne te le dirais pas. » répliqua-t-il d'un ton moqueur.

Je me précipitai sur lui et le secouai comme un prunier en lui ordonnant de me dire ce qu'il savait mais en prenant appui sur le mur, il réussit à me repousser. Je tombai par terre dans un fracas assourdissant.

« Fais attention, se moqua-t-il. Certains d'entre eux ont le sommeil très léger. »

Je me relevai en pestant contre Ishta. Il savait des choses sur moi et il refusait de me les dire. Je l’observai attentivement et plus je le regardai, plus j'avais peur d'être Vampire. Est-ce que dans trois mille cinq cent ans, si je vis jusqu'à là, je serais aussi aigrie que lui ? Il redevint soudain sérieux.

« Ne regrette jamais ce que tu es devenue. Accepte ce que tu es. C'est le cadeau que nous t'avons fait. Tu n'as pas le droit de le refuser.

- Vous osez appeler cela un cadeau !»

Je tendis l'oreille. Un grincement de charnière se faisait entendre. Ils étaient en train de se réveiller. Je devais partir.

« Si tuer te dégoûte autant, change de victimes, me conseilla-t-il. Pars maintenant ! Ils ne doivent pas se rendre compte que tu es venue ici. »

Il semblait inquiet. Je m'approchai de lui pour toucher son visage parcheminé.

« Pourquoi m'aidez-vous ?

- Maîtresse ! Tu es revenue ! »

Je me retournai brusquement. Une femme blonde vêtue d'une robe de velours noir me faisait face. Elle sentait le chèvrefeuille. Une puissante vague de haine déferla alors sur moi. C'était elle! C'était elle qui m'avait changée. Elle s'inclina devant moi. Je ne pensais qu’à m’échappé.

« Je vais appeler les autres Maîtresse. Ils seront ravis d'apprendre ton retour.

- Tu ne comprends donc pas Gwen. Ce n'est pas ta chère maîtresse.»

Celle qui m'avait engendrée se tourna vers Ishta, surprise.

« Que dis-tu ?

- C'est en mon pouvoir ne l'oublie pas. J'ai pu la créer grâce à la brume qu'il y avait ce matin. »

Je ne savais pas qui était la plus étonnée entre Gwen et moi.

« Approche ma créature. » me dit-il.

Je m'approchai comme il l'avait ordonné. S'il m'offrait une planche de salut, je devais l'accepter.

« Plus près. » reprit-il.

J'étais presque collée à lui et à ma grande honte, je dois avouer que je ne trouvais pas cela désagréable. Les vêtements d'Ishta était en lambeaux ce qui le dévoilait… Je me demande à quoi il ressemble vraiment… Je ferais mieux de ne pas penser à ce genre de chose. En plus, ce n’est vraiment pas le moment ! Mon visage était aussi près que possible du sien. Il murmura :

« Ne t'inquiète pas. Elle ne m'entendra pas. Si tu arrives réellement à sortir au soleil sans te consumer, tu devrais être capable de te transformer en brume.

- En brume ?

- C'est l'un des plus vieux pouvoirs que possèdent les Vampires et c'est aussi celui qui a disparu le plus tôt. Si tu es vraiment ce que je pense, tu en es parfaitement capable.

- Que dois-je faire ?

- C'est en toi. Il n'y a rien à faire. »

Je ne comprenais pas. Si ce pouvoir avait disparu, comment pouvais-je le posséder ? Je fixai Ishta en le suppliant du regard pour qu'il m’aide à devenir brume. Plusieurs minutes passèrent. Gwen dit :

« Pourquoi as-tu créé un clone de notre chère Maîtresse ?

- Pour m'amuser. » répondit aussitôt Ishta d'un ton méprisant.

Gwen tourna aussitôt les talons, furieuse. Le fier mépris du vieux Vampire l'avait mise en colère. Juste avant de franchir le pas de la porte, elle se retourna vers nous et dit :

« Dis-moi quelles seront ses pouvoirs ? »

Ishta garda le silence.

« Dis-le moi. Tu es le seul qui puisse le savoir.

- Comment pourrais-je le savoir ? C'est vous qui avez décidé de tenter l'expérience. Moi, j'étais contre.

- Nous ne pourrons pas la contrôler n'est-ce pas ?

- Je ne suis pas devin Gwen.

- Elle, l'est-elle ?

- Je te l'ai déjà dit. Je ne sais pas quelles seront ses pouvoirs. Tout ce que je peux te dire, c'est qu'elle est l'une des Vampires les plus puissantes de cette terre.

- Tout comme toi Ishta. Enfin… Tu le serais si tu n'étais pas attaché à cette planche d'argent. » Lui dit Gwen.

Elle sortit enfin. Je demandai à Ishta.

« Pourquoi est-elle partie ? Je n'ai pourtant pas disparu. Je n'ai même pas réussi à me transformer en brume. Je suis vraiment nulle. Vous vous trompez en disant que je suis l'une des Vampires les plus puissantes.

- En es-tu vraiment sûre ? Essaie donc de me toucher. »

Je levai la main vers lui et touchai son visage. Mais je ne ressentis aucune sensation physique. Je regardai attentivement ma main. Je ne semblais pas avoir changée.

« Touche la porte. » me souffla Ishta.

Je m'exécutais. J'appliquai ma main à plat sur l'acier puis la retirai. De fines gouttes d'eau s'étaient formées à la place de ma main.

« Tu es bel et bien devenue brume, constata Ishta.

- Je n'ai même pas senti que je me transformais. C'est incroyable.

- Tu vas avoir besoin de ce pouvoir. Notamment pour entrer chez quelqu'un après y avoir été invitée. De plus, c'est le moyen le plus sûr pour toi de regagner la surface.

- Vous aussi vous avez ce pouvoir alors pour quelle raison ne vous en servez-vous pas pour vous échapper ?

- Ils me donnent rarement du sang et me prennent souvent le mien. Sans sang, je ne suis plus capable de me transformer. Mais, j'arrive encore à diriger le brouillard pour créer des choses.

- Pourquoi me voyez-vous et pas elle ?

- Mais je ne te vois pas.» me révéla-t-il.

Comment faisait-il pour savoir où je me trouvais alors ? Il me suivait du regard à chacun de mes mouvements.

« Je sais où tu es grâce à mon odorat. Ces pauvres imitations de Vampires, dit-il en montrant de la tête la porte d'acier, ne sont même pas capable de faire la différence entre un humain et un Vampire s'ils ne sont pas en groupe.

- Merci Ishta.

- Tu n'as pas à me remercier. Je ne t'ai apportée aucune réponse.»

Je m'approchai de lui et succombant à l'envie qui venait de surgir en moi, je l'embrassai. Il répondit à mon baiser. C'est moi qui y mis fin. Mes lèvres laissèrent une goutte d'eau sur les siennes. Lentement, il la recueillit avec le bout de sa langue. Il ferma les yeux pour la savourer.

« Tu m'as aidé à commencer à accepter ce que je suis. C'est pour cela que je te remercie. Au revoir Ishta.»

Il ne m'était même pas venu à l'idée que je pouvais le délivrer sans doute parce que je voulais respecter la loi. Je me retournai et me dirigeai vers la porte d’acier.

« Au revoir… Ahélya.»

Même si Ishta n'avait fait que murmurer ces trois mots, je l'avais entendu. Je me retournai.

« Comment…»

Comment connais-tu mon nom ? L'air avec lequel il me regardait me dissuada de finir ma phrase. Ishta souriait. Ses yeux d'un noir velouté étaient redevenus impénétrables. Il était inutile que je pose ma question. Il n'y aurait pas répondu de toute façon.

Je refis le chemin en sens inverse le plus rapidement possible. Arrivée au Soleil, mon corps redevint solide. Mon voyage ne m'avait pas vraiment apporté ce que je cherchais mais comme je l'avais dit à cet étrange Vampire, Ishta, je commençais à accepter. Peut être même finirai-je par apprécier d'être devenue Vampire ? On ne sait jamais !

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